Fiche à bélière

Une fiche à bélière est une sorte de poinçon métallique, utilisé quotidiennement au Haut Moyen Âge mérovingien[1],[2], dont l'utilité reste encore largement méconnue. De forme pointue, parfois torsadée, la tête de la fiche est triangulaire et servait peut-être à accrocher l'objet à la ceinture ou à une rouelle métallique elle-même rattachée à la ceinture.

« De nombreuses hypothèses ont déjà été formulées quant à son usage mais sans réellement convaincre : outil de vannier ou de damasquineur, poinçon à perforer les matières souples, instrument chirurgical réservé au bétail ou encore précurseur de la fourchette. Une poignée transversale en bois devant être engagée dans l’œil de l’instrument (Thouvenin 1977), il apparaît que le terme de poinçon («Pfriem»), largement adopté par les auteurs allemands, soit finalement mieux adapté. Au-delà de son caractère énigmatique, la fiche à bélière constitue un objet de la vie quotidienne aussi commun que le couteau. Ces deux objets sont d’ailleurs en association très fréquente dans les tombes masculines du Haut Moyen Age, généralement comme contenu d’une aumônière accrochée à la ceinture. »

— Ludwig Eschenlohr, Vincent Friedli & alii, Develier-Courtételle, un habitat rural mérovingien. Métallurgie du fer et mobilier métallique (in cahiers d'archéologie jurassienne, n°14, 2007)

La plupart de ces objets ont été retrouvé dans des sépultures, souvent d'hommes[3].

Notes et références

  1. Musées royaux d'art et d'histoire de Belgique, « Fiche à bélière d'Anderlecht »
  2. Fabrice Gauthier, « Un corpus inédit : les trois fouilles du village médiéval de Saint-Don à Riom », Archéopages, n°47,‎ (lire en ligne)
  3. Alain Nice, « Objets usuels », Revue archéologique de Picardie. Numéro spécial 25 (La nécropole mérovingienne de Goudelancourt-lès-Pierrepont),‎ , p. 167-178 (lire en ligne)