Fernand Morel

Fernand Morel
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Cressier
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Fernand Morel, né le à Neuchâtel et mort le à Cressier, est un peintre suisse et galeriste.

Biographie

Passionné d’arts, et plus particulièrement de peinture, Fernand Morel dessine depuis son enfance. Il suit toute sa scolarité à Neuchâtel. Après des études au gymnase, il commence un apprentissage de photographe mais y met un terme deux années plus tard, en 1934, pour se consacrer à la peinture[1]. En 1935, Fernand Morel se rend à Paris. Il y rencontre le peintre Conrad Meili. Bien que ce dernier le décourage de chercher à vivre de sa peinture, Fernand Morel ne peut renoncer à son ambition[1]. Il expose une année plus tard à la Galerie Léopold Robert à Neuchâtel[2]. En 1939, Fernand Morel quitte la Suisse pour l'Algérie. Outre des croquis[3], ce voyage lui inspire trois tableaux : "Sous la tente", "Cavaliers arabes" et "La partie d’échecs". Au cours des années 40, Fernand Morel organise, à Neuchâtel, le Salon d’Octobre[4], dans la maison de ses parents[5]. Durant près de dix-sept ans, il offre ainsi aux jeunes artistes de la région un lieu précieux où exposer. Les artistes Walter Wehinger, Marcel North, Ferdinand Maire, Pierre Lavanchy ou encore André Rosselet y exposent leurs dernières œuvres. Durant l’hiver 1949, Fernand Morel va prendre du repos en montagne. Il découvre le village des Diablerets et y passe tout l’hiver. Cette région vaudoise le charme tellement qu’il loue, pendant un peu plus d’une dizaine d’années, un vieux chalet dans le hameau du Lavanchy. Très inspiré par les paysages, Fernand Morel y peint parmi ses plus beaux tableaux[6],[7].

Plus tard, dans les années 1960, Fernand Morel séjourne cette fois cinq mois en Grèce. Il y achète[8] même un moulin en ruine au sommet d’une colline de l’île de Skyros[9],[10]. Malheureusement, la maladie le rattrape et le contraint à renoncer à son projet. Il ne retournera jamais sur l’île de Skyros. Atteint par la maladie, Fernand Morel est contraint de cesser de peindre. Il ne renonce pas pour autant à sa passion pour l'art et, à défaut de peindre, il entame la série dite des « Sagalithe »[11], soit des sculptures composées de galets[12].

Hormis son goût pour les arts et les voyages, Fernand Morel est un grand amateur d’échecs[13] et possède le titre de maître suisse d’échecs[14]. Il n'a que douze ans lorsqu'un ami lui apprend à jouer. En 1931, Fernand Morel rejoint le club d'échecs de Neuchâtel. Un an plus tard, il participe à son premier tournoi suisse à Berne puis enchaîne les compétitions dans tout le pays. Il sera d'ailleurs plusieurs fois champion du club de Neuchâtel à partir de l'année 1938. Fernand Morel prend également part à des championnats internationaux. De 1942 à 1944, il est chroniqueur d’échecs pour la Feuille d’avis de Neuchâtel[15],[16]. Il reçoit le prix de vétéran d’échecs en 1984. En 2009, alors qu'il assiste à une partie d'échecs, debout derrière les joueurs, il s’effondre, victime d’une cassure spontanée du col du fémur. Il se voit obligé de quitter sa maison pour entrer au home St-Joseph à Cressier où il meurt au printemps 2012[17].

Notes et références

  1. a et b Patrice Allanfranchini, « Fernand Morel (1914-2012) : de la peinture des Salons d'octobre aux "sagalithes" de la solitude », Nouvelle revue neuchâteloise,‎ , p. 17
  2. M.J., « CHRONIQUE ARTISTIQUE A la galerie Léopold-Robert », L’Express,‎ , p. 8 (lire en ligne)
  3. Voir les esquisses inspirées par ce pays. « Oeuvres de Fernand Morel ». Fonds : Fernand Morel; Série : Iconographie; Cote : FMOR-105-1.9. Bibliothèque publique et universitaire de Neuchâtel..
  4. Dorette Berthoud, « Le Salon d'octobre 1957 », L’Express,‎ , p. 6 (lire en ligne)
  5. Patrice Allanfranchini, « Fernand Morel (1914-2012) : de la peinture des Salons d'octobre aux "sagalithes" de la solitude », Nouvelle revue neuchâteloise,‎ , p. 32
  6. Pierre-Louis Borel, « Visite au 10ème salon d'Octobre », L’Express,‎ mardi, octobre 24, 1950, p. 6
  7. Patrice Allanfranchini, « Fernand Morel (1914-2012) : de la peinture des Salons d'octobre aux "sagalithes" de la solitude », Nouvelle revue neuchâteloise,‎ , p. 56-57
  8. Voir les documents d'achat.« Fernand Morel ». Fonds : Fernand Morel; Série : Dossiers biographiques; Cote : FMOR-103-1.10. Bibliothèque publique et universitaire de Neuchâtel.
  9. Santi Térol, « Fernand Morel, ce révélateur de talents des Salons d'octobre », L’Impartial,‎ mercredi, mai 18, 2016, p. 8
  10. Voir les photographies de Skyros.« Skyros ». Fonds : Fernand Morel; Série : Photographies; Cote : FMOR-108-2.1. Bibliothèque publique et universitaire de Neuchâtel.
  11. Assemblage linguistique scandinavo-grec qui signifie : histoire de la pierre
  12. Laurence Carducci, « Fernand Morel. Un artisan qui avance hors des chemins battus. Peintre et magicien des cailloux », L’Express,‎ mercredi, septembre 25, 1996, p. 21
  13. Voir les dessins inspirés par cette passion.« Oeuvres de Fernand Morel ». Fonds : Fernand Morel; Série : Iconographie; Cote : FMOR-105-1.10. Bibliothèque publique et universitaire de Neuchâtel.
  14. « F. Morel brillant et audacieux », L’Express,‎ , p. 12 (lire en ligne)
  15. Fernand Morel, « Le match Botwinmik-Petrossian », L’Express,‎ , p. 17 (lire en ligne)
  16. Fernand Morel, « A Moscou le combat s'engage », L’Express,‎ , p. 20 (lire en ligne)
  17. Patrice Allanfranchini, « Fernand Morel (1914-2012) : de la peinture des Salons d'octobre aux "sagalithes" de la solitude », Nouvelle revue neuchâteloise,‎ , p. 114

Voir aussi

Bibliographie

  • Patrice Allanfranchini, "Fernand Morel, un artiste atypique", L’Express, 8 mai 2012, p. 27.
  • Patrice Allanfranchini, "Fernand Morel (1914-2012) : de la peinture des Salons d'octobre aux "sagalithes" de la solitude", Nouvelle revue neuchâteloise, La Chaux-de-Fonds, n° 129, 2016.
  • Denise de Rougemont, "Fernand Morel, peintre et sculpteur atypique : Conférence donnée au Lyceum Club", 11 février 2013.

Liens externes