Il s'installe définitivement en France et y travaille comme critique musical pour les journaux Le Petit Parisien et Monde artiste ainsi que correspondant parisien du quotidien bruxellois Le Soir, et comme compositeur indépendant. En 1901, il est lauréat du prix Chartier de l'Institut[2].
Ses nombreuses œuvres comprennent des compositions symphoniques et concertantes, de la musique de chambre, des messes et des motets, ainsi que plusieurs œuvres de théâtre, dont l'opéra Les Girondins, créé le 25 mars 1905 au Grand théâtre de Lyon[3].
Sa musique est à peine jouée aujourd'hui même si son nom mérite de figurer dans les annales de la musique de film puisqu'il est le premier compositeur de l'histoire à écrire une musique originale pour un film, en l'occurrence L'Empreinte[4], en compagnie de Camille Saint-Saëns, qui compose de son côté une musique pour le film L'Assassinat du duc de Guise projeté lors de la même séance inaugurale du Film d'art le 17novembre1908[5]. La partition du vieux maître est d'ailleurs dédiée[6] à Fernand Le Borne, d'autant que c'est lui qui dirigeait l'orchestre présent ce soir-là[7].
↑Fernand Le Borne (1862-1929), Les Girondins, (lire en ligne)
↑Laurent Guido, « « Quel théâtre groupera jamais tant d’étoiles ? ». Musique, danse et intégration narrative dans les attractions gestuelles du Film d’Art », 1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze. Revue de l'association française de recherche sur l'histoire du cinéma, no 56, , p. 148–172 (ISSN0769-0959, DOI10.4000/1895.4068, lire en ligne, consulté le )
↑« Les programmes du Film d’Art à la salle Charras », 1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze. Revue de l'association française de recherche sur l'histoire du cinéma, no 56, , p. 64–68 (ISSN0769-0959, DOI10.4000/1895.4056, lire en ligne, consulté le )
↑En 1919, il se plaint de l'absence d'exécution de sa musique composée pour le film produit par la société Le Film d'Art quand il est projeté : « On eut le tort, selon moi, de ne pas exiger des cinématographes qui louèrent ou achetèrent ces films, l’exécution de nos musiques qui, quoique gravées, rentrèrent ainsi dans l’oubli »
Séverine Abhervé, Discours des compositeurs de musique sur le cinématographe en France (1919-1937) : ambitions, obstacles et horizons d’attente, dans 1895. Revue de l'association française de recherche sur l'histoire du cinéma, 2011, no 65, Histoire des métiers du cinéma en France avant 1945(lire en ligne)