Malgré la dissolution de la LDP décrétée par le gouvernement en 1889, Le Menuet ne renonce pas au militantisme nationaliste. Ainsi, en , il fonde la Ligue patriotique des intérêts français, qui n'est cependant qu'un succédané de la ligue interdite[4]. En , il est aux côtés des députés Gauthier de Clagny et Marcel Habert[5] pour la reconstitution officielle de la LDP, dont il devient le secrétaire général. Il est également administrateur du Drapeau, organe de la LDP. Déjà condamné à 16 francs d'amende pour reconstitution de ligue dissoute, il est arrêté en , comme plusieurs autres meneurs nationalistes et antidreyfusards, quand le gouvernement Waldeck-Rousseau accuse ces derniers d'avoir comploté contre la république. Le Menuet est incarcéré à la prison de la Santé pendant cinq semaines avant de bénéficier d'un non-lieu[6].
Aux élections municipales de , qui voient le triomphe des nationalistes parisiens, Le Menuet est élu dans le quartier Saint-Germain-l'Auxerrois après avoir vaincu au second tour le radical-socialiste Gabriel Tallet (avec 881 voix contre 609). Secrétaire (1901-1902) puis vice-président (1902-1903) du conseil municipal, il appartient notamment à la 3e commission, chargée de la voirie et des travaux affectant la voie publique. Au conseil général de la Seine, dont il est également vice-président, il obtient l'attribution de neuf millions de francs pour le dégagement et l'agrandissement du palais de justice ainsi que deux-cent mille francs pour l'alignement de la rue des Prêtres-Saint-Germain-l'Auxerrois.
Constamment réélu dès le premier tour (contre le radical Clément Gény en 1904, contre le radical-socialiste Servat en 1908, 1912 et 1919, contre le républicain démocrate Géo Defrance en 1925, et contre Lenoble, un URN concurrent, en 1929)[7],[8],[9],[10],[11], il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1923, par l'intercession de Maurice Quentin (qui avait été son avocat en 1899).
Tombé gravement malade alors qu'il se trouvait en villégiature à l'hôtel Buhl de Barr, Ferdinand Le Menuet est transporté au diaconat de la rue Sainte-Élisabeth, à Strasbourg, où il meurt le [12]. Le général de Pouydraguin, Marcel Habert et Pierre Taittinger et plusieurs autres personnalités politiques assistent à ses obsèques. Celles-ci ont lieu le à Barr, où Le Menuet est inhumé dans le caveau de sa belle-famille[13].