Au début du Xe siècle la famille des comte de Lara représentée par la comitissa Mumadona et son fils Fernán González parvient à réunir les comtés familiaux de Lara, Burgos avec ceux de LantarónCerezo et Alava (931). Mumadona poursuit également une politique d'implantation religieuse avec les fondations de monastères de Valencerias près de Lerma et de Santa-Maria de Lara en 929.
En 932 Fernando Gonzales se proclame « comes totius Castellae » et épouse la veuve d'Ordono II de Leon il devient ainsi le gendre de la reine Toda de Pampelune et le beau-frère de deux rois de Léon: Alphonse IV de León et Ramire II de León. En 939 le roi de Pampelune, le comte de Castille et le roi de Léon remportent une importante victoire contre les forces du Calife à Simancas, à la suite de laquelle Fernán González s'empare de Sepulveda au sud du Douro[1].
L'instauration par le roi Ramire II de León du comté Monzón entre son royaume et le comté de Castille est considérée par Fernán comme une agression. Malgré l'appui de son gendre, le comte de Saldana, Fernán Gonzalez qui a pourtant participé à la bataille de Simancas en 939 se voit privé de son comté par le roi en 943 et jeté en prison l'année suivante. Ramire II nomme un nouveau comte en Castille, Ansur Fernández. Bien que libéré en 945 Fernán ne récupère son comté qu'en 947. Ramire II cherche à s'attacher le comte et leur réconciliation est scellée lors de l'union d'Urraca, fille de Fernán avec le futur roi Ordoño III de León.
Après la mort de Ramire II, le comte Fernán intervient dans les querelles dynastiques de la famille royale de Léon et tente d'imposer entre 958 et 961 sur le trône Ordoño IV de León à qui il avait marié sa fille veuve d'Ordoño III de León. Au retour de Sanche Ier de León Fernan Gonzalez est brièvement emprisonné en 960[2].
Lorsque Fernán González meurt en juin970[3] et il peut transmettre sans problème la Castille à son successeur, son fils García Ier.
Fronilde de Castille épousa le comte Rodano des Asturies (postérité).
Ferdinand de Castille épousa en 960Urraca de Navarre. Deux enfants naquirent de cette union :
Toda de Castille ;
Pierre de Castille.
Notes et références
↑Adeline Rucquoi, Histoire médiévale de la Péninsule ibérique, éditions du Seuil, coll. « Points histoire » H 180, Paris, 1993 (ISBN2020129353) p. 179-180.
↑ (en) & (de) Peter Truhart, Regents of Nations, K. G Saur Münich, 1984-1988 (ISBN359810491X), Art. « Europe/Southern Europe Europa/Südeuropa », p. 3172.
Annexes
Bibliographie
(es) Gonzalo Martínez Díez, El condado de Castilla, 711-1038: la historia frente a la leyenda, Volume II, Junta de Catsilla y Leon, Marcia Pons Historia, 2005 (ISBN8497182758).
Georges Martin, « Fondations monastiques et territorialité. Comment Rodrigue de Tolède a inventé la Castille ». Dans: Annexes des Cahiers de linguistique et de civilisation hispaniques médiévales, no 15, 2003, p. 243-261.
Adeline Rucquoi, Histoire médiévale de la Péninsule ibérique, éditions du Seuil, coll. « Points histoire » H 180, Paris, 1993 (ISBN2020129353).