Felia Litvinne, de son vrai nom Françoise Jeanne Vasilievna Schütz, née le à Saint-Pétersbourg et morte le à Paris, est une soprano russe d'ascendance allemande et franco-canadienne, naturalisée française, particulièrement connue pour les élèves chanteuses auxquelles elle a enseigné.
Elle est devenue une wagnérienne célèbre : soprano dramatique, sa voix est puissante, étendue, homogène et naturellement émouvante. Elle devient la première Isolde de Paris en 1899, la première Brünnhilde des Tétralogies intégrales de Bruxelles en 1903 et Paris en 1911. La première Kundry dans Parsifal à Monte-Carlo en 1913.
Sa voix, aussi imposante que son physique, est l'une des rares voix féminines à supporter l'épreuve de l'enregistrement (une quarantaine).
Elle se retire de la scène en 1916 pour se consacrer à l'enseignement et eut de nombreux élèves comme Koshetz, Denya et, sans doute, la plus réputée en la personne de Germaine Lubin.
Elle fut très proche du peintre Alexeï Harlamov, organisant en sa demeure des expositions en 1922 et 1924. Elle fut, à la mort de l'artiste, sa seule héritière[3].
En mai 1935, elle est nommée chevalier de la Légion d'honneur par le ministère des Affaires étrangères au titre français, alors qu'elle avait été déjà nommée en 1927, mais au titre étranger (ce qui fut une erreur)[1].
Elle a publié Exercices et Conseils (Paris 1924) et sa biographie sous le titre Ma Vie et Mon Art (Paris 1933) - Prix Charles Blanc 1936 de l’Académie française.
Félia Litvinne dans un air de La Walkyrie de Wagner tiré d'une anthologie classique ACCORD centenaire de l'opéra de Monte-Carlo disque mono ACC 150002.II
↑Le Temps, 6 septembre 1904, p. 4 : article de Pierre Lalo "La Musique, Aux Arènes de Béziers, première représentation d'Armide" lire en ligne sur Gallica
↑Comœdia, Paris, 13 avril 1925, p. 3 — sur Retronews.
↑Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN978-2-914611-48-0), p. 511