Ivre mort lors de la cérémonie des « Music Awards de la Musique », Fatal offre sur scène un spectacle déplorable, provoquant un scandale et amenant la presse à le boycotter, ce qui cause sa ruine et son divorce. Après avoir vécu quelque temps comme un clochard, Fatal retourne alors dans son village natal en Savoie, et essaye de devenir berger, comme le fut son père. Mais, de toute évidence, ce travail n'est pas fait pour lui et, poussé par sa mère et par son amie Heidi restée en Savoie, Fatal décide de prendre sa revanche.
Synopsis détaillé
Fatal Bazooka (Michaël Youn) est le rappeur Numéro Uno du label Tarba. Grâce à son manager Bruce Keita (Fabrice Eboué), son compositeur Pedro Summer (Vincent Desagnat) et son préparateur physique Hervé Willard (Jérôme Le Banner), chacune de ses musiques est un véritable succès. Fatal possède également une boisson à son nom, une marque de parfum et compte ouvrir son propre parc d'attraction, Fataland.
Lors d'une fête durant laquelle Fatal dévoile une statue à la gloire de sa femme, Athéna Novotel (Isabelle Funaro), Chris Prolls (Stéphane Rousseau), un chanteur d'électro-bio débarque. Ce dernier explique à Fatal qu'il lui prendra sa place tôt ou tard mais le rappeur n'en a cure. Dans les studios de Tarba Music, Fatal revoit Chris avec Tony Tarba (Jean Benguigui), le directeur du label qui compte capitaliser sur le nouveau chanteur. Le manager de Fatal, de son côté, s'inquiète des ventes d'albums qui sont aux coudes à coudes avec ceux du rappeur. Pour reconquérir le public, il propose à Fatal de lui organiser une sortie dans un hôpital. Chris et Fatal se retrouvent nez à nez dans la chambre d'un enfant-bulle. Une bagarre éclate et Fatal perce involontairement la protection de l'enfant sous les objectifs des journalistes.
À la suite de ce scandale, Tony propose à Fatal de participer au Super Clash, une émission où deux chanteurs s'affrontent dans un duel de chant. Fatal refuse et rétorque que seuls les Music Awards de la Musique sauront les départager. Juste avant la cérémonie, Fatal bouscule l'un de ses fans les plus extrêmes qui décide de se venger en révélant l'un de ses secrets les mieux gardés à Chris. Au grand dam de Fatal, le chanteur remporte la quasi-totalité des récompenses. Fatal monte alors sur scène complétement ivre et Chris révèle que le rappeur n'est pas originaire du ghetto, comme il le prétend, mais de Savoie et que son véritable nom est Robert Lafondue.
Le lendemain matin, Fatal se réveille dans sa propriété et découvre qu'il s'est déshabillé en pleine retransmission de l'émission devant des millions de téléspectateurs, puis a couru dans toute la ville, virant son équipe au passage. Tony rompt les contrats du rappeur pour faute grave et Athéna le quitte en apprenant que son mari est ruiné à cause des traites de Fataland. Les huissiers ne tardent pas à débarquer pour lui prendre ses biens. Fatal finit par faire les poubelles pour survivre. Une nuit, Fatal revoit sa femme dans un restaurant en compagnie de Chris. Dévasté, il décide de retourner en Savoie.
Là-bas, il retrouve sa mère Milka (Catherine Allégret), nouvellement remariée, et son amour de jeunesse, Heidi (Armelle). Fatal leur explique vouloir devenir berger, mais n'arrive à rien avec les animaux. Il découvre également que sa mère a suivi ses exploits depuis le début de sa carrière et demande des nouvelles de son père, Lucien, mort depuis longtemps. Lorsqu'il était adolescent, Fatal avait quitté la Savoie car son paternel ne supportait pas sa musique. Pour remonter le moral à son épouse, Lucien avait escaladé un mont où était censé pousser un Edelweiss noir mais fût dévoré par un mouton sauvage en arrivant au sommet. Après ces explications, Heidi invite Fatal chez elle où ils couchent ensemble. Le lendemain, Fatal décide d'escalader le mont. Il y trouve la fleur et tue le mouton avec lequel il se fait un habit. Bien décidé à reconquérir son titre, sa mère lui remet l'accordéon de son père et lui explique pourquoi Lucien ne souhaitait pas qu'il devienne chanteur : lorsqu'il chantait, son père déclenchait la Fréquence Sombre et avait peur que son fils souffre du même mal. Fatal se réconcilie avec son équipe et convainc Chris de le défier au Super Clash.
Si Chris pense gagner dans un premier temps, Fatal interprète Fous ta cagoule qu'il a écrit pendant son séjour en Savoie. Les battles s'enchaînent jusqu'à ce qu'une bagarre éclate. Pour les départager, le présentateur leur propose de se livrer à un duel de voix. En chantant, Fatal provoque la Fréquence Sombre et Chris se précipite au toilette ce qui permet à Fatal de récupérer son titre.
Les musiques du film sont signées du compositeur et producteur X-Cell Ent, ainsi que le producteur/chanteur Mickaël Zibi pour ce qui est de la chanson de fin (Tout au fond de toi). Elles sont toutes disponibles en téléchargement gratuit, dans des versions courtes pour la plupart, sur le blog de Fatal ainsi qu'en format MP3 dans le double DVD du film[3].
Le film récolte des avis mitigés de la presse et des spectateurs. Pour Le Journal du dimanche, « sa satire saignante et pertinente du monde de la musique et des médias prouve que derrière l'as de la provoc' se cache un auteur inspiré. Ses personnages sont des caricatures hilarantes, il dégaine les vannes plus vite que son ombre, flirte avec le trash sans jamais tomber dans la vulgarité. »[4] Mais, pour Le Monde, « le comique trash et régressif de Michaël Youn, ex-star du petit écran, passe-t-il le cap du cinéma ? (...) c'est désormais, hélas, une certitude : la réponse est non ».[réf. nécessaire] ; Ouest-France le qualifie ainsi : « humour gras, plaisanteries racoleuses, images frénétiques, montage allumé et bande-son tonitruante (...) le résultat est usant et fatigant. »[réf. nécessaire]
Le film est truffé de références à des stars ou à des évènements récents. Cette rubrique en reprend quelques-unes, mais n'est pas exhaustive. Aussi, certaines scènes évoquent plusieurs références en même temps ; cette liste peut donc ne pas être précise.
« Athena Novotel » est une parodie de Paris Hilton, toutes deux seraient des héritières des chaines d’hôtels Hilton et Novotel, cette dernière étant beaucoup moins prestigieuse, et toutes les deux ont des prénoms de capitales européennes faisant aussi référence à des personnages de la mythologie grecque.
Le reportage qui est consacré à Fatal au début du film est conçu de la même manière que la bande d'actualité consacrée à Charles Foster Kane au début du film Citizen Kane (1941) d'Orson Welles.
Lors de la musique d'ouverture du film Tuvaferkwa ?!, la voix grave que prend Fatal peut rappeler le style de voix du rappeur Sefyu.
La statue qui distribue du champagne est une parodie d’Orange mécanique où une statue dispense du cocktail « moloko » d'un de ses seins.
Le nom « Chris Prolls » est tiré de la marque de pain grillé Krisprolls. Fatal le rappelle lors des présentations : « Dis-donc, t'en as une grande gueule pour un p'tit pain suédois grillé au four ». À plusieurs reprises, Chris sera désigné par la suite sous le nom de « Biscotte ». Le personnage évoque un DJ en vogue tel que David Guetta.
Le parfum de Fatal (« Fatality ») inspiré de son odeur corporelle est une référence au parfum Vulva Original[6].
La chanson C'est la fête dans mon slim interprétée par Chris Prolls est une parodie de Lust for Life d'Iggy Pop : Chris Prolls est torse nu avec un pantalon en cuir sur un fond blanc, il gesticule de la même manière qu'Iggy Pop.
La chanson Je suis en bad est une parodie des chansons de Raphaël, et le clip une référence au clip Bitter Sweet Symphony du groupe The Verve. Le chanteur marche sur un trottoir vers la caméra qui recule, des gens le bousculent.
La scène de la chute fait référence au film américain Hot Rod (2007)[7].
La scène où Chris Prolls fait une interview est une parodie des interviews de l'acteur belge Jean-Claude Van Damme.
La scène où Fatal caresse de longues herbes fait référence au film Gladiator (2000).
Lors des MAM (Music Awards de la Musique), un des groupes concurrents s'appelle « Les Enculés », en référence aux Enfoirés.
La scène où Bruce Keita jette ses chaussures à une des personnes remettant une récompense à Chris Prolls lors de la cérémonie des Music Awards de la Musique, fait référence à l'agression de George W. Bush par Muntadhar al Zaidi survenue en 2009[8].
Dans une des scènes coupées présentes dans le DVD, Fatal est bloqué dans sa loge ; il détruit alors la porte avec une hache et dit « Laissez-moi être de retour », la scène étant tournée de la même manière que dans le film The Shining de Stanley Kubrick où le personnage de Jack dit à sa femme qu'il est de retour.
Au moment où Fatal regarde la télévision avant que l'électricité ne soit coupée, il regarde le film 99 F (2007) de Frédéric Beigbeder.
La phrase prononcée par Fatal lors du Super Clash, « On lèche, on lâche, on lynche », s'inspire du groupe Trust et du rappeur Fabe.
La scène où Bruce Keita est dans un jacuzzi avec deux amies s'inspire de la pub pour Fanta Still.
Le personnage de Pedro Summer est une référence à Pedro Winter, le manager du groupe Daft Punk et créateur du label Ed Banger Records. Le groupe fait d'ailleurs une apparition de trois secondes durant les Musics Awards de la Musique, avec une parodie des casques de cosmonautes dans la salle.
Chris Prolls déclare qu'il ne mange rien qui soit issu de l'exploitation de la planète, alors que, lorsqu'il est au restaurant avec Athena Novotel, on le voit manger une huître, et les saucisses qu'il fait manger à Athena se trouvent dans son assiette.
Plusieurs scènes du film, notamment la rivalité et les confrontations entre les deux protagonistes ainsi que le retour aux sources du personnage principal qui tombe au fond du gouffre après s'être fait dépasser par une nouvelle star — qui d'ailleurs se dit très écologique —, rappellent le film Zoolander (2001) de Ben Stiller.
Le clip Je veux du uc fait référence au clip U can't touch this du rappeur américain MC Hammer.
Le fan envahissant de Fatal, qui le renie lorsque celui-ci ne s'intéresse pas à lui, est une référence à Stan, une chanson d'Eminem.
Pendant le Super Clash, on aperçoit Fatal Bazooka et Chris Prolls face à face, ce qui fait allusion au film 8 Mile (2002) avec Eminem.
Lorsque Fatal et Chris Prolls se parlent via internet et que Fatal ferme brusquement l'ordinateur portable, il s'écrie « C'est qui le patron ?! » en référence à un sketch célèbre de l’émission le Morning Live où, se moquant d'un téléspectateur mécontent nommé Bernard, Michaël Youn scandait cette phrase. Cette séquence peut également être une référence à une scène du film Le Dîner de cons, où François Pignon raccroche au nez de Lucien Cheval avant de le rappeler.
Le personnage d'Eva Gine, interprétant le titre Alzheimer, est une parodie de la chanteuse Sheryfa Luna.
Les soirées « Sodomize me » de Chris Prolls sont une référence des soirées F*** Me I'm Famous.
La sœur de Fatal qui est strip-teaseuse se nomme Christelle Bazooka (ou Christelle Lafondue), la fille qui chante Parle à ma main avec Yelle.
Lorsque Fatal est en prison et tient la poche de son codétenu, il fait référence au personnage de Theodore « T-Bag » Bagwell de la série Prison Break qui fait tenir sa poche par la main de ses codétenus pour les « détruire psychologiquement ».
La fréquence sombre provoquant la diarrhée chez toutes les personnes présentes au Super Clash semble être une référence à la série animée South Park, dans l'épisode 317, Le Bruit marron dans lequel ce bruit a le même effet.
Le présentateur du Super Clash qui joue dans la surenchère à chaque apparition télé est une référence directe au présentateur Nikos Aliagas.
Lors de la scène durant laquelle Fatal se réveille déguisé en lapin, le plan filmé par la caméra placée face à son visage (qui donne une sensation de vertige) rappelle certaines scènes du film Requiem for a Dream de Darren Aronofsky, comme la séquence où Marion entre dans l'ascenseur ou encore celle où Tyron s'enfuit après la fusillade de la voiture.
Lorsque Athéna Novotel reproche à Fatal de porter un manteau en fourrure de chinchilla, elle lui dit « Plutôt avec ma fourrure qu'en fourrure », en référence à l'actrice Elisabetta Canalis, qui a déclaré « Plutôt à poil qu'en fourrure ».
La coiffure de Chris Prolls, ainsi que la pochette de son album, ne sont pas sans rappeler Nicola Sirkis et son groupe Indochine.
Lorsque Fatal perd les Music Awards et que Chris Prolls dévoile au public la vraie identité de Fatal, celui-ci, ayant bu, se met tout nu et cours ainsi dans la rue. Cette scène fait référence à la cérémonie des 7 d'or en 2001 lorsque l'émission Morning Live, présenté alors par Michaël Youn, obtient un 7 d'or et que Youn se mit en string et courut dans la rue.
Durant le générique de fin, on voit un extrait du clip de Chris Prolls, La fête dans mon slim, où le chanteur propose de faire un « FLIM ». Outre la rime avec « slim », il s'agit d'une référence au film Le grand détournement de Michel Hazanavicius (1998).
Le titre Je suis Music interprété par Chris Prolls est une référence au titre du même nom interprété par Marc Cerrone.
Erreurs et incohérences
Dans la scène finale, l'élu qui marie Fatal Bazooka à Heidi ne peut légalement les marier. En effet, son écharpe indique qu'il exerce la fonction de député, or celle-ci ne lui permet pas de célébrer un mariage[9].
Autour du film
Projet de suite
Le , Michaël Youn annonce vouloir porter au cinéma le personnage de Christelle Bazooka, la sœur de Fatal[10]. Il en parle de nouveau le lendemain sur L'Internaute Magazine[11]. Le , il demande aux internautes de la page facebook du film si un Fatal 2 les intéresserait[12]. Le jour suivant, au vu des 70 000 personnes qui ont aimé le statut et 10 000 commentaires, il annonce y réfléchir sérieusement[13].
Annoncé pour le , Michaël Youn prépare la suite de son prochain film Fatal 2 pour 2026[14].