Il existe six familles nobles ayant le nom Grenier pour patronyme, suivi de différents noms de terre. Toutes ont une origine commune, à l'exception de la famille Grenier de Cauville (et sa branche d'Ernemont), qui est par ailleurs éteinte. Trois de ces familles Grenier sont subsistantes.
Famille de Grenier de Pleaux, olim de Laborie
La famille de Grenier de Laborie[1], d'extraction féodale, est originaire du Quercy et se trouve aussi en Auvergne et Limousin. Sa filiation est suivie depuis 1252, avec comme premier ancêtre connu le chevalier Guillem ou Guilhem de Grenier, époux d'Almodie de Merle, vivant en 1280[2]. Le nom est devenu de Grenier de Pleaux avec le mariage à Pleaux (Cantal) le de François de Grenier avec Marguerite de Pleaux, dame héritière en partie de Pleaux[2].
Elle s'est éteinte avant 1756 car Louis-Christophe de Grenier, premier marquis de Pleaux, résidant au château de Ragheaud, paroisse de Saint-Cernin, seigneur de Pleaux, de Longevergne (Cantal), d'Anglards-de-Salers, qui avait épousé le Marie-Françoise de Montclar-Montbrun, mourut avant cette dernière qui fit don de tous ses biens à l'un de ses parents, Jean-Dominique de Montclar, lorsqu'il épousa Marie-Claire du Fayet de la Tour-Lavoissière, le [3].
Cette famille subsistante, issue de gentilshommes verriers, remonte sa filiation suivie jusqu'à Pierre de Grenier, marié en 1562 avec Mirgue de Vaux, fixé vers cette époque à Verreries-de-Moussans[6]. Sa descendance forma une branche de Raisins, éteinte, et une branche de Lassagne, subsistante[7].
Différents auteurs relient la famille de Grenier de Lassagne, dont le nom s'est orthographié au fil du temps Grenier ou Granier, à d'autres branches[8],[9],[10]. Selon Ferdinand Pressouyre, ces familles seraient probablement issues de la famille de Grenier de Pleaux, olim de Laborie, mentionnée plus haut[11]. À ce sujet, J. Eusèbe Bombal écrit en 1883 : « Une famille de gentilshommes verriers du nom de Grenier alliée aux Riols et aux de Colomb a exploité sur les deux versants de la Cère. Elle parait être issue des Grenier de Laborie, mais je n'en ai pas de preuve certaine »[12]. Delcer de Puymège relie également les Grenier de Laborie aux Grenier de Cardenal, Granier de Cassagnac (de), Grenier de Fonblanque (de), Grenier de Lassagne (de), Grenier de Latour (de), Granier de Lilliac, toutes ayant pour foyer d'origine le Quercy[13]. Enfin, dans son ouvrage sur l'armorial quercynois, Louis Esquieu décrit cette famille comme étant des gentilshommes verriers qui possédaient au XVIe siècle les seigneuries de Lassagne, Raisins, Laborie et Comiac dans le Quercy, reliant ainsi les différentes branches à celle de Laborie[14].
Grenier de Lassagne (de) : « D'azur à une bande d'argent chargée de trois étoiles de gueules, accompagnée en chef d'une vigne fruitée au naturel, et en pointe d'un lévrier de sable ».
Grenier de Cardenal (de) : « D'azur à une grenade d'argent entr'ouverte d'or, la tige en bas ».
Granier de Cassagnac et Grenier de Latour (de) : « Parti, au 1, de gueules à trois grenades versées d'or, ouvertes du champ, posées 2 et 1 ; au 2, d'azur au croissant d'argent ».
Grenier de Fonblanque (de) : « Coupé, en chef, de gueules à trois grenades d'argent, 2 et 1 ; en pointe, d'azur, à un croissant aussi d'argent ».
Granier de Lilliac (de) : « D'argent à 3 grenades au naturel, tigées et feuillées de sinople ».
Famille Grenier de Monner
Cette famille subsistante, originaire du Languedoc, fut anoblie par charge au XVIIIe siècle et maintenue noble en 1702[4].
Armes : « Parti : au 1, de gueules à trois grenades versées d'or ouvertes de gueules ; au 2, d'azur au croissant d'argent »[4].
Dénomination : aux XXe et XXIe siècles, tout ou partie des membres de cette famille recourent au nom « de Grenier de Monner », avec deux particules.
Famille Grenier de La Sauzay
Cette famille subsistante de noblesse d'extraction est originaire de Saintonge. Elle fut maintenue noble en 1668[4].
Armes : « D'azur à trois chiens courants d'argent, accolés de gueules et posés l'un sur l'autre »
Famille Grenier de Sanxet
Cette famille éteinte, originaire de Guyenne, fut anoblie en , et maintenue noble en 1746[4].
Armes : « Tranché, au 1, d'argent à l'aigle de sable le vol abaissé ; au 2, de gueules au lion d'argent à une bande d'azur chargée de trois étoiles d'or ; au chef d'or, chargé d'une tête de maure de sable »
↑Ferdinand Pressouyre, article De la paroisse à la commune. Étude d'un cas particulier : Cornac, in Bulletin philologique et historique jusqu'à 1610 du comité des travaux historiques et scientifiques, Lot, 1985, p. 188