La famille de Kesling de Berg (ou Keßling von Bergen en allemand) est une famille subsistante de la noblesse allemande.
Histoire
Selon Ernest Lehr, dans l'Alsace noble : « La famille de Kesling de Berg porte le titre de Baron depuis une époque très-reculée. Elle est originaire de l'électorat de Trèves, et a fourni plusieurs officiers supérieurs aux armées impériales. Au dix-huitième siècle, elle est venue se fixer en Alsace; une partie de ses membres y résident encore, tandis que les autres se sont établis en Bavière, où ils ont été investis de hautes fonctions. »
Titre et armes
Les Kesling de Berg portent le titre de Freiherr qui signifie littéralement « homme libre » ou « seigneur libre » et correspond au titre français de baron. L’épouse du Freiherr est appelée Freifrau ; une fille de Freiherr est appelée Freiin (forme abrégée de Freiherrin).
Les Kesling portent : d’azur à la bande de gueules accompagné en chef d'un pélican d'argent s'ouvrant à la poitrine pour nourrir ses petits. Cimier : un pélican s'ouvrant à la poitrine pour nourrir ses petits.
Généalogie
I. Chrétien-Frédéric-Auguste de Kesling de Berg (1574 - ), baron et colonel du régiment impérial de Pappenheim (Bavière). Marié à Christine-Catherine de Gemmingen, dont il eut au moins:
II. Frédéric-Auguste de Kesling de Berg (1598 - ), baron, lieutenant-colonel du régiment impérial de Montfort et commandant de la forteresse de Hohentwiel (Bade-Wurtemberg). Marié à Anne-Catherine de Reitzenstein, dont il eut au moins:
III. Jean-Frédéric de Kesling de Berg (1627 - ), baron et lieutenant-colonel au service d’Autriche. Marié avec Marie-Anne de Gosen (ou Gossen), dont il eut au moins:
IV. Philippe-Charles-René de Kesling de Berg (1667 - 1743), baron et colonel au régiment Royal-Allemand au service de France. Marié le à Louise-Sophie Reichsfreiin de Bettendorf, dont il eut :
Sophie-Philippine-Christiane (1719 - ) ;
Frédéric-Charles-Louis, qui suit.
V. Frédéric-Charles-Louis de Kesling de Berg (Sarrebrück, Sarre; 1728 - Sarreguemines; 1807), baron, capitaine de cavalerie au service de France et chevalier de Saint-Louis. Incarcéré à la révolution (ca. 1793)[1]. Marié à Christine-Louise-Caroline Reichsfreiin de Bettendorf, dont il eut:
Charles-Louis-Philippe (Sarrewerden; 1763 - Munich, Bavière; 1843), baron, chevalier de Malte, chambellan, grand-écuyer et conseiller intime du roi de Bavière, citoyen d'honneur de la ville de Nuremberg, seigneur de Wildenberg (Niederbayern), membre de la délégation bavaroise au congrès de Vienne, grand-croix des ordres de Bavière, de Saxe, de Bade, d'Autriche, de Grèce, etc. Marié en 1801, à Louise ( - 1830), baronne de Wangenheim.
Chrétien-Frédéric-François (Sarrewerden; 1766 - Wrocław, Pologne; 1807), lieutenant-colonel au service de Bavière.
Henri-Frédéric-René (Sarrebrück, Sarre; 1772 - Heidelberg, Bade-Wurtemberg; 1808), inspecteur des eaux et forêts au service de Bade. Admis en 1804 à la Noble société des lignages d'Alten Limpurg de Francfort[2]. Marié en 1802 à Frédérique-Sophie-Françoise ( - 1805), baronne de Glauburg; dont il eut un enfant mort en bas âge. Puis remarié en 1806 à Louise-Sophie-Christine-Elisabeth, baronne de Gemmingen-Guttenberg; dont il eut :
Ida-Louise (Heidelberg; 1807 - Munich; 1877), dame de Saint-Anne. Mariée en 1834 à Constantin de Redwitz (1804 - 1850), baron, lieutenant-colonel et chambellan bavarois ;
Charles-Henri-Posthume (1808 - 1833), cadet dans un régiment de cuirassiers bavarois. Il meurt dans un duel.
Puis avec Gertrude (Erstein; 1853 - ), fille de Jacques Schneider dit de Schneider, et de Madeleine Schwark, dont il eut :
Louis-Charles, qui suit.
VI. Louis-Charles-Frédéric de Kesling de Berg (Lille; 1788 - Krafft; 1868), baron, colonel de lanciers, officier de la Légion d’honneur, chevalier de Saint-Louis, médaillé de Sainte Hélène, trésorier des hussards du Haut Rhin (en 1818). Marié le à Gerstheim avec Marie-Louise-Pauline (Gerstheim; 1799 - Erstein; 1870), fille de Jean-Louis II de Bancalis de Pruynes, baron, artilleur pour le prince de Condé et partisans du duc d’Enghien, et de Louise de Bénaste de Sanlèque, dont il eut :
Louis-Henri-Charles (Gerstheim; 1819 - Munich; 1901), baron, gentilhomme de la chambre du roi de Bavière (kammerjunker) et seigneur de Wildenberg (Niederbayern)[3]. Marié le à Munich (Bavière) avec Adélaïde de Perfall (Munich; 1828 - Munich; 1906), baronne et dame de Saint-Anne; dont il eut :
Emmanuel-Maximilien-Marie-Joseph-Anton-Francis-Charles (Munich; 1850 - Basing; 1924), baron et seigneur de Wildenberg (Niederbayern). Marié avec Marie Hafner (Munich; 1852 - Wildenberg; 1922), d'où:
Emmanuel II (1879 - 1902)
Carole-Adélaïde-Elisabeth-Marie-Paula (Regensburg; 1889 - ), mariée le à Wildenberg avec Martin Maher, docteur en médecine.
Elisabeth-Marie-Auguste-Adélaïde-Emmanuelle (Wildenberg; 1891 - ), mariée le à Munich avec Wilhelm Reissner.
Marie-Emmanuelle (Wildenberg; 1899 - ), mariée le à Wildenberg avec Ferdinand Bwerenz.
Charles-Louis (1851 - 1900)
Alfred-Marie-Joseph-Anton (Wildenberg; 1854 - 1929), baron, seigneur de Wildenberg (Niederbayern), generalleutnant (général de division) bavarois et oberleutnant (lieutenant) de l’Hartschiere (garde du corps du roi). Marié le à Vienne avec Alice von Bongrass (Agram; 1863 - ).
Alix-Amalie-Marie-Josèphe-Adélaïde-Madeleine (Würzburg; 1889 - 1967), dame de Wildenberg (Niederbayern).
George-Marie-Joseph-Maximilien (1860 - 1860)
Marie (Munich; 1864 - 1919)
Marie-Josèphe-Elisabeth-Paula (Munich; 1864 - 1936), jumelle de Marie. Dame de Saint-Anne.
Maximilien-Auguste-Louis, qui suit.
Henriette-Sophie-Marie-Louise-Pauline (1821 - 1912), mariée le avec Alfred Rollé de Baudreville, capitaine de chasseurs à cheval.
Adolphe-François-Henri (Gerstheim; 1825 - Nancy; 1897), marié le à Nancy avec Françoise-Elisabeth-Charlotte (Nancy; 1835 - 1909), fille de Pierre Louis Georges Adolphe du Prel d’Erpeldange, baron, colonel du 5e régiment de hussards (de France), et de Thérèse Charlotte Le Bègue de Bayecourt de Girmont; dont il eut :
Louise-Jeanne-Marie (Nancy; 1864 - nancy; 1888), mariée le à Jean-Baptiste de Lamirault, comte, Lieutenant-colonel commandant le 51e régiment d'infanterie territoriale et officier de la Légion d’honneur.
Paul-Marie-Alphonse (Nancy; 1866 - Alizay; 1925), marié le à Gabrielle-Louise-Marie (Caen; 1870 - Alizay; 1938), fille de Gabriel de Vaugirard, comte, chef d’escadron de cavalerie et chevalier de la Légion d’honneur, et de Marie-Sophie-Caroline de Joybert; dont il eut :
Elisabeth-Marie-Paule (Saint-Victor-d’Epine; 1895 - Alizay; 1951), mariée le à Alizay avec Arthur-Armand-Henri de Tessières de La Bertinie (Argillières; 1891 - Dijon; 1971), vicomte.
Geneviève-Jeanne-Marie (Saint-Victor-d'Epine; 1898 - Annecy; 1973), mariée le à Alizay avec René-Marie-Charles Housard de Potterie (1886 - Nancy ; 1968).
Henriette-Gabrielle (Romilly-sur-Andelle; 1901 - ), morte en bas âge.
Jeanne-Marie (Romilly-sur-Andelle; 1901 - ), jumelle de la précédente et morte en bas âge.
Henri-François-Marie (Alizay ; 1907 - Paris; 1968), directeur de société. Marié le à Paris avec Madeleine-Françoise Colledu, d'où descendance. Remarié le à Paris avec Caroline Schmitt[4].
Louis-Marie-Joseph (Alizay; 1915 - Vergt; 1944), FFI Groupe Marianne, mort pour la France le [5]. Marié à Marguerite Marie Beaugier, d'où descendance[6].
VII. Maximilien-Auguste-Louis de Kesling de Berg (Gerstheim; 1820 - 1891), conseiller à la cour d’appel et juge à Strasbourg (Alsace) et Mulhouse (Alsace). Marié le à Bar-le-Duc avec Alix, chanoinesse honoraire de l’ordre royal et chapitral de Sainte Thérèse de Bavière, fille de Maurice Gosse de Serlay, chevalier de Serlay et de l'Empire, officier de la Légion d’honneur, chevalier de Saint-Louis, chef d’escadron aux cuirassiers de la Reine et de Condé et sous-intendant militaire de 1re classe, et de Jeanne-Charlotte Drouhot, dont il eut :
Anne-Marie-Louis-Adrien, qui suit ;
Marie-Oscar (1860 - ), marié le à Marie-Claude-Nathalie, fille de N. Durand de Villers, conservateur des forêts ;
Marie-Maurice (1869; Mulhouse - )
VIII. Anne-Marie-Louis-Adrien de Kesling de Berg (Bar-le-Duc; 1857 - Chambéry; 1944), baron et lieutenant-colonel de cavalerie. Marié le à Vernoux-en-Vivarais avec Louise (Cornas; 1861 - ), fille de Jules Sonier de Lubac, sous-préfet de Boussac, conseiller général de l'Ardèche, maire de Cornas, littérateur, historien et propriétaire, et d’Eugénie Passerat de Silans, dont il eut :
Marie-Thérèse (Chambéry; 1888 - Nice; 1978), mariée le à Chambéry avec Jean-Joseph Boissarie, secrétaire général de la compagnie d’assurance l’UNION, officier de marine, officier de la Légion d’honneur, et chevalier de l'Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand.
Marie-Louis, qui suit.
IX. Marie-Louis de Kesling de Berg (Tarascon; 1889 - Chambéry; 1960), baron, chevalier de la Légion d’honneur et ancien officier. Marié le à Grenoble avec Germaine Le Roy d’Amigny (Grenoble; 1902 - ), d'où descendance[7],[8]
Personnalités
Charles-Louis de Kesling (1763-1843), chambellan royal, grand-écuyer (1799-1843) et conseiller du roi de Bavière, citoyen d'honneur de la ville de Nuremberg (1823), seigneur de Wildenberg (Niederbayern), membre de la délégation bavaroise au congrès de Vienne, chevalier de Malte, grand-croix des ordres de Bavière, de Saxe, de Bade, d'Autriche et de Grèce.
Les principales alliances de la famille de Kesling sont : von Gemmingen, von Reitzenstein, von Gossen, von Bettendorf, von Wangenheim, von Glauburg, von Gemmingen-Guttenberg, von Redwitz, de Bancalis de Pruynes, von Perfall, Rollé de Baudreville, du Prel d'Erpeldange, de Lamirault, de Vaugirard, de Tessières de La Bertinie, Housard de Potterie, Gosse de Serlay, Durand de Villers, Sonier de Lubac, Le Roy d'Amigny, Arminjon, etc.
↑« Louis Marie Joseph de Kesling », sur Service historique de la Défense, Caen (via Benoît de Diesbach-Belleroche) (consulté le ).
↑(de) Justus Berthes, Gothaisches Genealogisches, , p. 253, 254.
↑Ernest Lehr, L'Alsace noble, Alsace, Editeur Berger-Levrault, (lire en ligne), p. 274-275.
↑Généalogie des Familles : Sonier de Lubac, Kesling de Berg, Lafon de Fongauffier, Boissarie, Petit de La Villéon, Bodin de La Pichonnerie, Sénac et Saint-Guily, .