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La famille Imperiale ou Imperiali est une importante famille de la noblesse italienne. Originaire de la république de Gênes sous le nom de Tartaro (Xe siècle), elle est autorisée vers 1310 par l'empereur byzantin à s'appeler Imperiale. Une ramification prend essor au cours des XVIe et XVIIe siècles dans le sud de la péninsule où elle possède des fiefs dans le Salento septentrional (comme Oria, Francavilla, et Latiano), région du royaume des Deux-Siciles dont elle choisit la capitale, Naples, comme résidence principale à la fin du XVIIIe siècle.
Héraldique
Armoiries : d'argent au pal cousu d'or chargé d'un aigle contourné au vol abaissé de sable, armé, becqué et couronné à l'antique d'or, lampassé de gueules ; l'écu adossé à l'aigle impérial[1],[2].
La famille Imperiale de Gênes, dite aussi Tartaro au Xe siècle, est issue des comtes de Vintimille, comme le confirme un privilège de l'empereur Charles VI du Saint-Empire. Les premiers documents les concernant remontent au XIIe siècle ;
Il est probable que le membre fondateur de la famille Giovanni il Tartaro a quitté Vintimille pour Gênes grâce au commerce génois dans les colonies Caffa et Tana sur les rives de la mer Noire dans les années 1100.
Au XIIe siècle, Gênes étant en proie à des luttes intestines, les descendants directs de Giovanni Tartaro furent appelés à faire partie des Otto Nobili (« huit nobles »), l'autorité suprême à l'époque de la république génoise, accédant ainsi aux plus hautes charges.
En 1188, Ospinello Tartaro est « conseiller de paix » dans la guerre entre Gênes et Pise[3] et en 1225 son frère Opicino ou Opizzino, est ambassadeur à Asti afin de négocier avec Thomas Ier de Savoie.
Entre les XIIIe et XIVe siècles, la famille Tartaro se distingue dans la lutte contre les Sarrasins. Pourtant dans les années 1308-1311, les Tartaro obtiennent de l'empereur byzantin Andronic II Paléologue le privilège de prendre le nom « Imperiale » et d'insérer l'aigle impérial sur le blason familial, avec la tête tournée vers la gauche, indiquant le privilège de se positionner à la droite de l'empereur, pour leur disponibilité économique et services rendus[Note 1].
En 1378, la Casa Imperiale tient la Signoria de la Corse[3], assument des charges notables à Milan, Vicence et Naples où, le , elle est inscrite au livre d'or du Seggio di Capuana et agrégée à la noblesse napolitaine.
En 1528, la Casa Imperiale est l'une des vingt-huit familles qui constituent les « Alberghi », association restreignant toute autorité gouvernementale.
En 1573, elle porte le titre de Marchese d'Oria et Grand d'Espagne de Ire Classe, en 1608, elle est membre de l'ordre de Malte, de la Toison d'or et de Saint-Janvier. En 1639 la Casa Imperiali est décorée du titre Principe di Francavilla, et en 1668 du titre de Marchese di Latiano. En 1718, elle est décorée du titre de Principe di Sant’Angelo dei Lombardi, et, occupe ensuite des postes importants de la Real Corte Borbonica : ceux de Maggiordomo Maggiore (1753-1759), Capitano Delle Reali Guardie del Corpo (1775-1782) et de Cavallerizzo Maggiore (1855-1860).
Les Imperiali bénéficient de l'attribution des nombreux titres : prince, duc, marquis, Nobile dei Principi di Francavilla, Patrizio Genovese et Napolitano, ainsi que le traitement du nom avec le terme Don et Donna.
Personnalités
Principaux membres
Capitaine Davide Imperiale, premier marquis d'Oria, seigneur de Francavilla et Casalnuovo-Manduria, capitaine de galère à Lepante (1540-1612).
Davide Imperiali, troisième marquis d'Oria, seigneur de Francavilla et Casalnuovo, patricien génois (1592-1632), premier membre de la lignée « Imperiali di Francavilla ».
Michele Imperiali, premier prince de Francavilla, quatrième marquis d'Oria et seigneur de Casalnuovo, seigneur de Massafra, patricien génois (1623-1664)
Pierre Guillaume Charles Giovanni Gaspard Melchior Balthazar, marquis Imperiali des Princes de Francavilla, dit Pierre Imperiali (1874-1940), homme politique belge, qui fut député et sénateur. Il est le fils de Giovanni Imperiali des Princes de Francavilla (1835-1909) et de Emma de Hemricourt de Grunne (1842-1892).
Grâce à la bravoure du capitaine Davide Imperiale à la bataille de Lépante, la famille Imperiale en retira un énorme prestige dans la république de Gênes, de fait quatre de ses membres furent doges entre les XVIIe et XVIIIe siècles :
Deux branches sont issues du patricien gênois Michele Imperiali (mort en 1519) :
Imperiali di Francavilla
Ils descendent d'Andrea Imperiale (1504-1569), fils aîné de Michele, devenu sénateur et commissaire général en Corse. Andrea est le grand-père de Davide Imperiali (1542-1575), devenu vers 1572 seigneur de Francavilla (avec le marquisat d'Oria) dans les Pouilles. Ce fief avait appartenu quelques années plus tôt à Carlo Borromeo (Charles Borromée) plus connu sous le nom de saint Charles, lequel s'en était dépossédé en 1568 pour distribuer l'argent de la vente aux pauvres de son diocèse.
Marquis de Latiano
Domenico Imperiali (1641-1707), arrière-petit-fils de Davide, est devenu le premier marquis de Latiano en 1668[9]. La branche a prospéré jusqu'à nos jours[10].
Imperiali des princes de Francavilla
Branche cadette issue du mariage en 1870 de Giovanni Antonio Imperiali et de la comtesse belge Elisabeth-Ernestine de Hemricourt de Grunne. Son fils Pierre Guillaume Charles Imperiali des Princes de Francavilla a été admis dans la noblesse belge en 1902.
Principi di Sant’Angelo dei Lombardi
Ils descendent de Vincenzo Imperiale (1518-1567), fils cadet de Michele. Vincenzo est le grand-père de Giovanni Vincenzo Imperiali (1582-1648) devenu seigneur de Sant’Angelo dei Lombardi pour avoir acquis ce fief en Campanie du vice-roi de Naples en 1631. Cette branche s'est éteinte au décès du marquis Giuseppe Imperiali (1891-1945), mort sans descendance mâle[11].