Il est le fils de Pietro Francini, citoyen de Florence, et de Clemanza Pagni, né à Florence le . Il fait son testament le 15 mai 1649 dans lequel il a donné des informations sur sa carrière auprès des rois Henri IV, Louis XIII et Louis XIV. Il est seigneur de Grandmaison. Il est mort dans sa maison de Saint-Germain-en-Laye le (à 80 ans).
Ingénieur auprès du grand-duc de Toscane Ferdinand Ier de Médicis. Il est appelé en 1599 par le roi de France Henri IV qui avait lancé les travaux des jardins du château Neuf de Saint-Germain-en-Laye. Francine a agrémenté de fontaines les grandes terrasses du château[2] descendant vers la Seine dont les jeux d'eau d'automates installés dans les grottes du jardin[1]. Il est naturalisé français le 1er février 1600[4]. Il a été nommé Intendant général des eaux et fontaines de France. Pendant la régence de Marie de Médicis, en 1617, il a été nommé « ingénieur du roi Louis XIII et contrôleur de la maison de la Reine »[5].
Il s'est marié le 26 août 1606 avec Loyse Porcher De cette union sont nés huit enfants, dont trois fils, François, né à Paris le 15 janvier 1617, Pierre, né à Paris le 21 février 1621, et Paul, né le 27 février 1626, qui est entré dans les Ordres.
Il a donné son nom à la rue Thomas-Francine dans le 14e arrondissement de Paris.
Alexandre Francine
Frère de Thomas, il venu avec lui de Florence et l'aidera notamment sur le château de Fontainebleau. Il obtiendra la charge d'ingénieur des eaux et fontaines de ce château[2]. Il se consacrera beaucoup à l'édification et l'ornementation des grottes[2]. Il publie en 1631 Livre d’architecture contenant plusieurs portiques de differentes inventions, sur les cinq ordres de colomnes présentant des modèles de portes et portails[6].
François Francine (1617-1688)
Fils de Thomas, il conçoit avec Denis Jolly, ancien fontainier de Fouquet au château de Vaux-le-Vicomte, sa première grande réalisation hydraulique à Versailles en créant les jeux d'eaux de la grotte de Téthys entre 1664 et 1665[1]. Cette réalisation détruite quelques années plus tard en 1676 mais dont la réputation perdurera était composée d'« oiseaux chanteurs » d'où jaillissaient ou tombaient de l'eau en champignon ou en cascade, le tout commandé par un orgue[1]. Faisant preuve d'une grande imagination, il réalisera les jets entrecroisés du bosquet des Trois-Fontaines, les cascades du bosquet des Rocailles ou encore le jet du bassin du Dragon, le plus haut jet des jardins avec 27 mètres.
En 1672, c'est lui qui créé les premiers tuyaux de fonte de France[1].
Sa préoccupation constante sera l'alimentation en eau des bassins, toujours insuffisante. Il fait réaliser en 1667 trois réservoirs pour alimenter les deux grands bassins de Latone et d'Apollon. En 1673, il conçoit d'immenses réservoirs souterrains à voûte en pierre de taille et placés sous le parterre d'Eau pour alimenter les nouveaux bassins des jardins.
Pierre Francine (1621-1686)
Fils de Thomas Francini, il naît à Paris le , et meurt le . Il était chevalier, conseiller, maître d'hôtel du roi. Il apparaît dans les Comptes des bâtiments du roi comme « chargé des fontaines des maisons royales, pour le mouvement des eaux et l'ornement de ces fontaines ».
Il s'est marié le 21 avril 1684 avec marie-Louise Pidou dont il a eu un fils, Jean-Nicolas.
Il ne fut pas fontainier mais maitre d'hôtel du roi. Marié avec Catherine-Madeleine, fille de Jean-Baptiste Lully, il devint directeur de l'Académie royale de Musique (actuel opéra national de Paris).
À Versailles, une place, un square et un stade portent le nom des Francine. À Villepreux, une rue porte le nom des Francine, et surtout le château de Grand'Maisons, qu'ils firent construire, garde leur souvenir.
Albert, Les Francine - créateurs des eaux de Versailles, intendants des eaux et fontaines de France, de 1623 à 1784, éditions Champion, 1930
Victor Bart, Recherches historiques sur les Francine et leur œuvre, nombreuses rectifications, p. 518-523, Réunion des sociétés savantes des départements à la Sorbonne. Section des beaux-arts, Ministère de l'instruction publique, 1895, 19e session (lire en ligne)
Odette Dufourcq-Latron, Les Francine, p. 723-724, Larousse mensuel, no 292, juin 1931 (lire en ligne)