En 1787, les héritiers de Nicolas Cottin vendent un terrain pour la construction de la Rotonde de la Villette, de Claude-Nicolas Ledoux[7]. L'entreprise de la famille Cottin passe sous la direction de Jean Chéradame, à partir du 10 juin 1782 puis en 1788, qui gère 20% du nettoiement de Paris et Chéradame 13%[8]. Le 30 août 1788, Pierre-Charles Cottin, dont le père, Pierre Cottin, est décédé en avril 1785, tous les deux maîtres jardiniers à Paris, et son épouse Agnès Andrieux, cèdent 4 arpens de terre (13,675 m2) situés à la butte Chaumont, à Jean Fessart, maître maçon qui vit auprès de Paul Armand Favart, le fils du dramaturge bellevillois, Charles-Simon Favart[9].
« Un petit groupe de familles étroitement apparentée accapare littéralement les marchés surtout ceux de la rive droite bien sûr, mais pas uniquement. La persistance des patronymes est frappante. Il en va ainsi de la parentèle Cottin, présente même au delà de la Révolution. Ces laboureurs - la qualité sociale que leur donnent généralement les actes notariés - de la banlieue nord sont des "coqs de village" comme on désigne alors les plus aisés des producteurs agricoles. Ils possèdent depuis longtemps des prés, des terres labourables ainsi que des jardins. Installés au cœur de la ceinture maraîchère du nord de Paris, certains cultivent des herbes et salades, ce qui justifie une utilisation importante de fumier. Leurs chevaux leur permettent d'exploiter des superficies appréciables. Sans atteindre les fortunes considérables des gros laboureurs de la plaine de France plus au nord ne sont pas les plus pauvres qui s'occupent des ordures. »
— (Extrait d'A vos poubelles citoyens ! Environnement urbain, salubrité, de Nicolas Lyon-Caen, Raphaël Morena, Champ Vallon, 2020)
Le 24 janvier 1791, une fusillade aux abords de la Ferme Saint Lazare éclate, à La Chapelle, fait scandale, avec le décret du 22 août 1791 qui instaure officiellement la liberté de la presse, et discrédite durablement La Fayette et Stanislas de Clermont-Tonnerre[10].
En 1825, Alexandre Pierre Cottin, notaire, futur maire d'Alger et résident à Naples, rachète avec Fortunée Hamelin, le domaine de Nicolas Beaujon (Folie Beaujon), pour construire "sur la plus belle position de Paris, offrant tout à la fois la vue de l'immense capitale et des campagnes environnantes, jusqu'à Saint Denis" (Rue Beaujon)[11]. Son activité consiste exclusivement en l'acquisition de terrains, leur mise en valeur par des travaux de viabilité et de lotissement puis leur vente[12].
↑Cottin, contraction de Jacquottin, diminutif de Jacques, Jacob, celui qui supplante, en hébreu, à ne pas confondre avec la branche protestante, originaire de Péronne et Saint-Quentin.