Fadwa Touqan (en arabe : فدوى طوقان), née le à Naplouse et morte le à Naplouse, est une poétesse palestinienne célèbre dans tout le monde arabe sous le nom de « poétesse de la Palestine ». Elle est l'une des rares voix féminines de la poésie palestinienne.
Fadwa Touqan a souffert en tant qu'enfant non désiré dans sa famille traditionnelle, avec un père despotique et une mère soumise[1]. La poursuite de ses études lui a été refusé et cette situation l'a probablement poussée à fonder plus tard, à Naplouse, un centre de recherche sur la situation des femmes[1]. Son frère, le poète Ibrahim Touqan, l'initie à la poésie et lui apprend les règles de la prosodie arabe classique. Ty
Dans son autobiographieLe Rocher et la peine, elle raconte l'histoire émouvante de son enfance et de son adolescence enfermées dans la rigidité et les règles familiales : « Mon histoire, c'est l'histoire de la lutte d'une graine aux prises avec la terre rocailleuse et dure. C'est l'histoire d'un combat contre la sécheresse et la roche »[1]. Elle précise que son temps « était celui de l'asservissement » et son espace « celui de la prison domestique »[1]. L'emprise de sa vocation en tant que poète et l'aide de son frère lui ont permis de trouver une liberté personnelle.
Dans le deuxième volume de ses mémoires, Touqan raconte ses souffrances et ses espoirs pour une paix durable et parle de ses amis, palestiniens et israéliens, et de la compréhension et du soutien qu'ils lui ont témoignés. De nombreux prix ont récompensé son œuvre.
Touqan est morte à l'hôpital, dans la nuit d'un vendredi le , après avoir passé plusieurs jours dans le coma à la suite d'une attaque cardiaque[2].
Œuvres traduites
Le Rocher et la Peine (Mémoires I)
Le Cri de la pierre (Mémoires II)
Voir aussi
Dans Chants d'utopie, deuxième cycle de Brice Bonfanti, le chant XX de Palestine est consacré à Fadwa Touqan sous le titre : les descendants de la première catastrophe[3].