La Fédération Française d'Équitation (FFE) est une association à but non lucratif assurant la gestion, la promotion et le développement des disciplines équestres en France. Elle concourt également à la sélection des chevaux de sport et de loisir.
En 2022, la FFE compte 692 300 licenciés. Elle est la troisième fédération sportive (unisport) française en nombre de licenciés, la quatrième en additionnant tous les titres de participations à une fédération[1] et la deuxième fédération équestre mondiale[2]. Les femmes représentent 83% des licenciés de la FFE et 27% ont moins de dix ans. Un des défis de la fédération est d'inciter les jeunes qui grandissent à continuer l'équitation sportive. Entre 1984 et 2011, la Fédération française d'équitation voit son nombre de licenciés augmenter de 374 %[3].
Histoire
Généralités
La Fédération française des sports équestres est créée en 1921. En 1963, une Association nationale pour le tourisme équestre (ANTE) nait grâce au soutien des Haras nationaux, et elle prend de l'essor grâce au nouvel engouement populaire vers l'équitation de loisirs. En 1971, le Poney Club de France apparait, grâce au soutien renouvelé des Haras nationaux, récoltant le fruit de la pénétration de la pratique du poney auprès des enfants.
Ainsi, jusqu'en 1987, le monde du cheval en France est divisé en trois entités indépendantes, avant que la Fédération française d'équitation (FFE) soit créée cette année-là, en unifiant et regroupant les entités. Des délégations sont néanmoins mises en place : la Délégation nationale aux sports équestres (DNSE) ; la Délégation nationale au tourisme équestre (DNTE) ; la Délégation nationale à l'équitation sur Poneys (DNEP).
En 1999, les statuts de la FFE évoluent et les délégations sont dissoutes bien que les spécialités soient toujours représentées au Comité directeur, qui comprend un Comité Cheval, un Comité Poney, un Comité Tourisme et un Collège Compétition.
Loi de modernisation sur le sport en 2000
La loi de modernisation sur le sport de 2000 oblige à créer de nouveaux statuts. Ceux-ci, portant création du CREIF, sont approuvés par les centres équestres avec 94,24 % des suffrages exprimés. Les anciens organismes antérieurement indépendants : Comité régional de tourisme équestre, Délégation régionale à l'équitation sur poney (DREP) et Ligue régionale des sports équestres ont été regroupés au sein même du CREIF ; lequel garantissait la pérennisation de leur spécificité. Le CREIF a hérité par fusion-absorption des Ligues de Fontainebleau, Versailles, l'ARTE et la DREP Île-de-France. Cette restructuration administrative est mise en conformité avec les administrations régionales d'État et des organismes politiques.
Le CREIF se retrouve à la tête de 8 départements : Paris, Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne et Val-d'Oise représentant plus de 600 associations et établissements équestres affiliés à la FFE et plus de 100 000 licenciés et a pour mission d'encourager, promouvoir, développer et organiser les activités équestres sous toutes les formes et pratiques.
Le CREIF est un des 23 organes déconcentrés de la FFE à la suite de la loi de modernisation sur le sport.
Le principal motif pour lequel la FFE n'a pas mis à jour ses statuts est que la loi Lamour impose de facto une sous-représentation en droit de votes des clubs équestres à vocation commerciale, majoritaires en nombre, au bénéfice des structures non commerciales.
En 2004, la réélection de Serge Lecomte à la présidence de la FFE entraine des recours judiciaires initiés par la candidate malheureuse, Jacqueline Reverdy. La FFE est placée sous administration judiciaire, confiée à Monique Legrand, à la suite de l'annulation de l'élection de Serge Lecomte par le tribunal de grande instance de Paris
Afin d'assurer la continuité du service public, le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) exerce provisoirement les prérogatives perdues par la FFE à la suite des retraits d'agrément et de délégation. Il a en particulier autorité sur l'organisation des compétitions et le sport de haut niveau. Une Commission spécialisée équitation est mise en place. Différents accords entre la FFE et le CNOSF permettent un fonctionnement normal des activités, en particulier pour les concours et le sport de haut niveau.
Les nouveaux statuts de la FFE sont adoptés lors de l'assemblée générale extraordinaire du , ouvrant l'espoir d'une normalisation des relations entre l'État et la FFE. Ainsi, les pouvoirs publics ont accordé de nouveau l'agrément à la FFE en [4].
Par arrêté en date du , le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative a de nouveau accordé à la Fédération française d'équitation la délégation prévue à l'article 131-14 du Code du sport, mettant ainsi fin à plusieurs années de conflits entre l'association et les pouvoirs publics[5].
2005 : La FFE est placée sous administration judiciaire confiée à Monique Legrand à la suite de l'annulation de l'élection de Serge Lecomte par le tribunal de grande instance de Paris