L'Explotación de Ferrocarriles por el Estado ou EFE voit le jour afin de poursuivre l'exploitation d'un chemin de fer totalement arrêté pour des causes diverses, d'inaugurer et d'exploiter une ligne entièrement construite par l'État en attendant de trouver un concessionnaire, d'exploiter des lignes dont les concessions sont arrivées à échéance, où de reprendre l'exploitation de lignes appartenant à des compagnies ayant fait faillite.
Les origines
La première intervention directe de l'état espagnol en matière de chemins de fer remonte au , date à laquelle la première division technique et administrative des chemins de fer est chargée de rétablir le service entre Vitoria et Leintz-Gatzaga sur la ligne de Mecolalde dont l'exploitation vient d'être abandonnée par The Anglo-Vasco-Navarro Ltd., concessionnaire en titre.
L'état espagnol se trouve alors face à plusieurs possibilités :
Le transfert de l'exploitation des lignes récupérées à des compagnies préexistantes, l'état restant propriétaire, par le biais de conventions à négocier. C'est le cas de la section de Peñaranda de Bracamonte à Salamanque, mise en service à titre provisoire le , et dont l'exploitation est rapidement abandonnée par la compagnie concessionnaire sans que les travaux soient terminés. Récupérée par la première division technique des chemins de fer, l'exploitation de cette ligne est transférée à la SFP le 24 aout 1908.
La cession de l'exploitation des lignes construites par l'état à une autre entité administrative à créer, mais restant dans le giron de l'état et du ministère des transports.
Réorganisation et premières nationalisations
Le rôle de l'État se renforce sous la dictature de Primo de Rivera. Une ordonnance royale du précise que l'exploitation « provisoire » des lignes par l'État sera à la charge des divisions techniques et administratives des chemins de fer. Elles sont alors au nombre de quatre, à Madrid (1re et 3e divisions), Barcelone (2e division), et Malaga (4e division). Un conseil supérieur des chemins de fer est créé le . La Jefatura de Explotacion de ferrocarriles por el estado voit le jour à la suite d'un décret-loi du . Elle est chargée d'exploiter toutes les lignes appartenant à l'État.
À la fin des années 1920, de nombreuses compagnies de l'ouest du pays sont au bord de la faillite. Elles sont nationalisées et intégrées dans la nouvelle Compañia de los ferrocarriles del oeste de España, qui récupère au passage la ligne de Betanzos à El Ferrol.
Un organisme spécialisé dans la voie étroite
Le ministère des travaux publics (MOP) est complètement réorganisé après la guerre civile. Le 22 aout 1939, la direction de l'EFE est complètement réorganisée et transformée en une administration indépendante, placée sous la direction d'Alejandro Mendizabal. Elle comprend désormais quatre régions : Madrid, Vitoria, Saragosse et Séville. Le , le gouvernement promulgue la loi-cadre qui va permettre la nationalisation des chemins de fer. La Renfe voit le jour le . Dès le , l'EFE cède ses quatre lignes en voie large à la nouvelle structure. En échange, la Renfe cède les deux lignes en voie métrique en sa possession le .