Evelyne Axell, née Evelyne Devaux le à Namur et morte le d'un accident de voiture à Zwijnaarde, est une peintrebelge, et l'une des principales figures du pop art en Belgique.
Biographie
Evelyne Axell naît au centre-ville de Namur, rue de Fer à l’actuelle galerie Saint-Joseph, le 16 août 1935. Elle étudie la céramique à l’Académie des Beaux-Arts de Namur puis l’Art dramatique au Conservatoire royal de Bruxelles[1].
En 1956 elle épouse un des fondateurs de la télévision en Belgique, Jean Antoine[2] avec lequel elle a un fils, Philippe.
Elle se lance dans une carrière de comédienne, principalement à Paris, et est la vedette de plusieurs films. Elle est également présentatrice à la télévision.
En 1963 elle se tourne vers la peinture. Sa carrière est interrompue par un accident de voiture le 10 septembre 1972.
Œuvres picturales
Elle débute par la peinture à l’huile. Elle est une des rares élèves de René Magritte[3].
À Londres, elle découvre le pop art qu’elle adopte[4].
Puis elle expérimente différents plastiques synthétiques. Elle utilise le clartex, le plexiglas et le polymétacrylate de méthyle dans sa coloration opaline. Elle colorie ces résines plastiques à l'émail. En parallèle des sept années de production d'Axell, on voit se développer la technologie du plastique. Elle doit parfois modifier ses méthodes du fait de l'arrêt de la commercialisation d'un matériau[4].
C’est le temps des luttes pour les droits des femmes, la liberté d’expression et la révolution sexuelle. Elle embrasse ces combats à sa manière, par ses tableaux où la sensualité et la sexualité féminine sont franchement affirmées[5]. Les événements de mai 1968 se retrouvent également dans ses œuvres ; manifestations étudiantes, droits civiques en Amérique et mouvement hippie. Elle est influencée par les artistes new-yorkais des années 1960, Jim Dine, Andy Warhol, Marisol[1].
En 1969 elle est la première femme artiste à recevoir le Prix de la Jeune Peinture belge et multiplie les expositions tant en Belgique qu’à l’étranger.
En 1970 elle embrasse un nouveau combat ; celui de la protection de la nature et de l’environnement par des œuvres représentant des animaux dans des paysages idylliques.
Trente ans après sa mort elle est reconnue comme l’une des principales figures du Pop Art. Depuis, ses œuvres sont régulièrement exposées dans le monde entier[6],[7],[8] et font partie des collections de prestigieux musées.
Le Philadelphia Museum of Art utilise une de ses peintures pour la promotion de l’exposition International Pop dédiée au Pop art à travers le monde. L'image est censurée par Facebook car elle est trouvée trop suggestive[9].
Namur lui rend hommage par une fresque de rue la représentant[10].
Influence et Reconnaissance Posthume
Bien que la carrière d'Evelyne Axell ait été tragiquement écourtée, son héritage dans le monde de l'art demeure profondément influent. Près de quatre décennies après son décès, son œuvre commence à être reconnue à sa juste valeur, témoignant de son rôle pionnier dans le mouvement Pop Art.
La pertinence continue de son travail dans la culture contemporaine est illustrée par des hommages posthumes dans divers domaines artistiques. Par exemple, son œuvre "Ice Cream" de 1964 a été sélectionnée pour la couverture du premier album du groupe de musique américain Lucius, démontrant l'impact durable de son esthétique unique et de ses thématiques audacieuses.
Axell, en tant que femme artiste dans le mouvement Pop Art dominé par les hommes, a su braver les conventions de son époque. Ses œuvres, souvent marquées par une exploration audacieuse de la sexualité féminine et de l'émancipation, continuent de résonner et d'inspirer. L'intérêt renouvelé pour son travail est manifeste dans les expositions qui lui sont consacrées dans les musées et galeries d'art moderne du monde entier, y compris des lieux prestigieux tels que la Barbican Gallery à Londres.
Cette reconnaissance tardive n'est que le début d'une réévaluation méritée de sa contribution au monde de l'art. L'histoire et le travail d'Evelyne Axell servent non seulement à enrichir notre compréhension du Pop Art, mais aussi à mettre en lumière l'importance des contributions féminines dans l'histoire de l'art. Sa capacité à mêler expressions artistiques personnelles et commentaires sociaux lui confère une place spéciale dans l'art contemporain, en tant que figure qui a ouvert la voie à de nombreuses artistes femmes.
La redécouverte et la célébration de son œuvre permettent non seulement de rétablir Evelyne Axell dans le panthéon des artistes majeurs du XXe siècle, mais offrent aussi une nouvelle perspective sur le mouvement Pop Art. Son approche novatrice et son utilisation de matériaux non conventionnels continuent d'inspirer les artistes et les amateurs d'art aujourd'hui, faisant de son héritage une source d'inspiration intarissable[11].
Filmographie
1961 : Il y a un train toutes les heures d'André Cavens
“Seductive Subversion: Women Pop Artists 1958 – 1968”, University of the Arts, Philadelphia
“POWER UP – Female Pop Art”, Kunsthalle, Vienna
2009
Individuelles – Solo
« Evelyne Axell, le Pop Art en Wallonie », Centre Wallon d’Art Contemporain, Flémalle
“Axell’s Paradise, Last works (1971-72) before she vanished”, Broadway 1602 Gallery, New York
Groupe
« elles@centrepompidou », Centre Pompidou, Paris
« Ingres et les modernes », Musée Ingres, Montauban
2008
Individuelles – Solo
« Axell (1965 – 1972) Entre Pop Art et Figuration Narrative », Galerie Natalie Seroussi, Paris
2006
Individuelles – Solo
“Evelyne Axell, Die belgische Amazone der Pop Art”, Fernsehturm and Belgian Embassy, Berlin
« Evelyne Axell, Du viol d’Ingres au retour de Tarzan », Musée d’art Roger-Quillot, Clermont-Ferrand
“The Sixties seen by Evelyne Axell”, Patrick Derom Gallery, Brussels
2005
Individuelles – Solo
“Evelyne Axell”, The Mayor Gallery, London
2004
Individuelles – Solo
« Axell. Le Pop Art jusqu’au Paradis », Maison de la Culture de la province de Namur, Musée Provincial Félicien-Rops, Namur, Galerie Détour, Jambes, Belgium
2003
Individuelles – Solo
“Evelyne Axell 1935-1972, Erotomobiles”, The Mayor Gallery, London
Groupe
“The 1960’s, Painting and Collages”, The Mayor Gallery, London
2002
Groupe
« Portrait en Namurois », Musée provincial des Arts anciens du Namurois, Namur, Belgium
2001
Groupe
« La vie en Pop », Galerie 51, Paris
2000
Individuelles – Solo
« Evelyne Axell, 1935-1972. L’amazone du Pop Art», Centre Wallonie-Bruxelles, Paris
« Evelyne Axell, Mémoire de Bacchante », Iselp, Brussels
1999
Individuelles – Solo
« Evelyne Axell en de jaren zestig », Provinciaal Museum voor Moderne Kunst, Ostende
Groupe
« De Picasso à Magritte. 40 toiles pour 40 ans de jumelage entre Biarritz et Ixelles », Musée Bellevue, Biarritz
1997
Individuelles – Solo
« Evelyne Axell et les années 60. Un frisson de la vie (Het ruisen van het leven) », Musée des Beaux-Arts d’Ixelles, Brussels
Ouvrages individuels (monographies, mémoires et thèses) de plus de 40 pages
Evelyne Axell et les années 60. Un frisson de la vie (Het ruisen van het leven). Ghent: Snoeck-Ducaju & zoon, 1997, Jean Antoine, et al. 75 pages, 30,5 × 25 cm, (ISBN90-5349-261-5)
Evelyne Axell, 1935-1972/ L’amazone du Pop Art. Tournai: La Renaissance du Livre, 2000, Claude Lorent, Marcel Moreau, Jean Antoine. 104 pages, 22 × 28 cm (ISBN2804603598)
Erotomobiles, London: The Mayor Gallery, 2003, Sarah Wilson. 48 pages, 21 × 21 cm,
La Diffusion du Pop Art en Belgique. L’œuvre d’Evelyne Axell (1935-1972). Une vision des faits sociopolitiques contemporains. Brussels: Université libre de Bruxelles, 2003, Karin Ozbag. 82 pages + annexe de 83 pages, 29,7 × 19,7 cm,
Evelyne Axell: From Pop Art to Paradise = Le Pop Art Jusqu'au Paradis. Paris: Somogy, 2004, Claude Lorent, Sarah Wilson. 157 pages, 29,2 x 23,4 x 1,3 cm, (ISBN2850567795 et 978-2850567797)
Evelyne Axell: du viol d'Ingres au retour de Tarzan. Roche-la-Molière, France: iac éditions, 2006, Jean Antoine, Nathalie Roux. 144 pages, 23cm x 28cm. (ISBN2916373039 et 978-2916373034)
Evelyne Axell ; Die belgische Amazone der Pop Art, Bruxelles : Communauté Française de Belgique, 2006, Eugen Blume. 54 pages, 21 × 21 cm.
Axelleration, Tielt : Lannoo Publishers, 2011, Susanne Titz, Liesbeth Decan. 112 pages, 23 × 28 cm, (ISBN9020999478 et 9789020999471)
Ouvrages collectifs
Vlaamse meesters. Zes Eeuwen Schilderkunst. Leuven: Davidsfonds, 2004, H. Dashdorj C. Stroo H. van Gelder. 303 pages, 320 x 315 x 255 mm. (ISBN9085261023 et 9789085261025)
Le nu de Rops à Delvaux. Arto, 1981, Marc Eemans. 368 pages, 245 (h) x 195 (l) x 25 (ép) mm. ASIN: B008YQC96K
L'Art en Belgique depuis 1945. Bruxelles : Fonds Mercator, 1983, Karel J Geirlandt. 447 pages, 33 × 25 cm. (ISBN9789061535126)
Dictionnaire de poche, le Pop Art. FERNAND HAZAN, 1975, Pierre Jose. 160 pages, Petit in-8 cartonné. ASIN: B0095F7V76
Tweede Triënnale van hedendaagse kunst, Brugge, 1971, Willy Van den Bussche, Dirk Devos.
50 artistes de Belgique. Bruxelles: Viva Press, 1984, Jacques Collard. 215 pages, 19 × 29 cm.
Seductive subversion, Women Pop Artists. New York: Abeville Press Publishers, 2010, Sid Sachs, Kalliopi Minioudaki. 248 pages, 23,9 x 2,5 x 30,4 cm. (ISBN0789210657 et 978-0789210654)
L'art Belge, d'Ensor à Panamarenko. Bruxelles : Racine Eds., 2013, Michael Palmer. 466 pages, 29 × 22 cm. (ISBN2873868511)
Pop! World of Pop Art. London: Carlton Books Ltd, 2016, John Finlay. 80 pages, 10 x 1.3 x 11.4 inches. (ISBN1847960901 et 978-1847960900)
Marie-Louise Ekman No Is Not an Answer. Stockholm: Sternberg Press, 2013, Silvia Eiblmayr, Maria Lind, Kalliopi Minioudaki, Katharina Wadstein Macleod. 288 pages, 16,5 × 24 cm. (ISBN978-1-934105-06-1)
Women in Art, Volume 1. Anif : Edition Fuchs, 2013, Reinhard Fuchs. 536 pages, 30,2 x 24 x 3,8 cm. (ISBN3950357416 et 978-3950357417)
Pop Art: A Colourful History. London: Viking, 2015, Alastair Sooke. 160 pages, 13,7 x 2,3 x 18,5 cm. (ISBN0241973058 et 978-0241973059)
La résistance des images, Bruxelles: Editions de La Patinoire Royale, 2015, Jean-Jacques Aillagon. 145 pages, 25,5 x 21, 5 cm. (ISBN978-2-87126-064-6)
Pop ! The world of Pop Art, London : Carlton Books, 2016, John Finlay. 80 pages, 289 x 251mm. (ISBN9781847960900)
The 60s & 70s in Belgium. Bruxelles: Galerie Antoine Laurentin, 2018, Isabelle de Longrée. 80 pages, 21 × 27 cm. (ISBN2-911191-55-2)
Pop Art, collection Art Essentials. New York : Thames & Hudson, 2018, Flavia Frigeri. 176 pages, 14,2 × 21,6 cm. (ISBN0500293589 et 9780500293584)
Pop Art. Paris: Flammarion, 2018, Flavia Frigeri. 13,8 cm × 21,6 cm. (ISBN978-2-08-142537-8)