Eve Szeftel, née le , est une journaliste française. En 2021, elle travaille pour le quotidien Libération. Elle devient ensuite en 2025, directrice de la rédaction de Marianne.
À son retour en France, elle est embauchée à l'AFP où elle occupe plusieurs postes au service économique. Elle couvre notamment la crise financière de 2008-2009[3] et l'affaire Kerviel[4]. De 2010 à 2014 elle effectue plusieurs missions en Grèce pour traiter des conséquences de la crise financière dans ce pays[5].
En 2014, elle rejoint le bureau de l'AFP à Bobigny[6]. Elle réintègre le service économique de l'AFP en 2020[source insuffisante], où elle est traite de questions d'économie internationale[7].
Elle intervient sur RCJ dans l'émission Mémoires Vives, de la Fondation pour la mémoire de la Shoah[8]. Elle publie des articles portant sur la question de la mémoire collective du nazisme en Europe et l'histoire de la Seconde guerre mondiale[9],[10],[11].
En 2021, elle devient journaliste à Libération au service société où elle traite des questions françaises. À l'occasion du vingtième anniversaire des événements du 11 septembre, elle relate son vécu de new-yorkaise dans les colonnes du journal[2].
Elle documente le traumatisme un mois après le 7 octobre 2023, en se rendant en Israel dans les kibboutz et en interviewant les familles des otages[12],[13],[14], et elle relève la question des viols
[15].
Elle écrit plusieurs articles sur l'antisémitisme en France[16],[17],[18],[19]. Elle consacre également une série de huit épisodes sur la femme politique Simone Veil intitulée Plus jamais ça[20].
En jancier 2025, elle est nommée directrice de la rédaction de Marianne par le dirigeant de la holding CMI Denis Olivennes[21],[22].
Publication de Le Maire et les barbares et conséquences politiques
En 2020, elle publie Le Maire et les barbares, chez Albin Michel, une enquête dans laquelle elle accuse le député de Seine-Saint-DenisJean-Christophe Lagarde d'avoir conclu un pacte pour le pouvoir avec la voyoucratie locale et les islamistes. Elle révèle qu'à l'époque où il était maire de Drancy, Lagarde a logé dans le parc HLM de la ville Lynda Benakouche, la compagne de Jean-Christophe Soumbou, numéro deux du gang des Barbares responsable de l'assassinat d'Ilan Halimi. Le député-maire a aussi financé son association d'aide aux devoirs et facilité son embauche à la mairie de Bobigny, qui est dirigée par ses proches collaborateurs. Ce faisant, il aurait contribué indirectement à la libération anticipée, en juillet 2019, de Jean-Christophe Soumbou, qui a pu présenter de solides garanties de réinsertion[23].
Le livre fait la une du Point[24] et l'objet de nombreuses recensions dans les médias écrits[25],[26],[27] et audiovisuels[28], en pleine campagne des municipales et alors que le président Emmanuel Macron annonce un premier plan d'actions contre le « séparatisme islamiste ».
Le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde annonce avoir déposé plainte en diffamation contre le livre et la journaliste, qu'il accuse d'être à la solde de l'opposition socialiste[29]. Le SNJ-CGT publie un communiqué en défense de la journaliste, dans lequel le syndicat s'insurge de la violence des attaques du député et de ses insinuations sexistes[30].
En juillet, l'ancienne Garde des Sceaux Rachida Dati annonce avoir saisi le procureur de Paris et le procureur national financier pour qu'ils ouvrent une enquête sur les révélations du livre[31].
En août 2021, Le Canard enchaîné révèle l'ouverture de plusieurs enquêtes judiciaires à la suite des révélations du livre, visant Jean-Christophe Lagarde ou son bras droit à Bobigny Christian Bartholmé, qui font suite à une enquête ouverte en février 2019 pour détournement de fonds publics[32],[33].