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Eugène-Romain Thirion, né à Paris le et mort dans la même ville le [1], est un peintrefrançais.
Biographie
Eugène Thirion entre dans l'atelier de François-Édouard Picot dès 1857. En 1860, il est admis à l'École des beaux-arts de Paris dans les ateliers de Picot, d'Alexandre Cabanel et de Charles Gleyre dans le genre du paysage. Il concourt au prix de Rome du paysage historique en 1861 avec Mercure et Argus. Il tente une première fois de remporter le prix de Rome de peinture d'Histoire en 1862 avec Véturie aux pieds de Coriolan[2], et participe de nouveau au concours l'année suivante avec Joseph se fait reconnaître par ses frères[3], sans succès. Une nouvelle fois candidat en 1864, il obtient un second grand prix avec Homère dans l'île de Scyros (Tournus, musée Greuze), aux côtés d'Alexandre-Louis Leloir, tandis que le premier grand prix est attribué à Diogène Maillart.
Il entame une carrière prolifique dans la peinture d'Histoire et la peinture décorative. Dès les années 1860, il fait partie de l'équipe d 'artistes chargés de décorer l'hôtel de la marquise de la Païva sur l'avenue des Champs-Élysées à Paris : il peint le plafond du salon des Griffons de figures allégoriques représentant Les quatre Parties du monde et, au centre, une Flore. Au Salon de 1867, il présente un grand tableau illustrant Persée vainqueur de Méduse[4] (réduction à musée d'art et d'archéologie de Senlis), et expose au Salon de 1876 son œuvre la plus célèbre, Jeanne d'Arc écoutant ses voix (Chatou, église Notre-Dame).
Il participe dans les années 1870 aux décors peints de l'Opéra de Paris, réalisant les allégories des mois de Juillet et d’Août sur le mur est de la galerie du Glacier, aux côtés d'œuvres de Georges Clairin, Ulysse Butin, Ernest Ange Duez et Nicolas-Félix Escalier. En 1880, il remporte le concours pour le décor du plafond de l'escalier d'honneur de la mairie du 12e arrondissement de Paris et exécute une grande composition décorative évoquant Les Industries du 12e arrondissement, l'Instruction et l'Assistance publique.
Vers 1893, il peint la figure de L'Histoire pour le salon des Lettres du nouvel hôtel de ville de Paris. En 1898, il reçoit la commande d'une composition décorative pour orner la galerie des Professeurs à la nouvelle Sorbonne[5]. En 1902, il décore la salle des mariages du nouvel hôtel de ville de Tours avec trois compositions monumentales évoquant les activités de Tours et les personnalités historiques de la région.
Cette huile sur toile présente l’iconographie traditionnelle du Sommeil de l’Enfant Jésus, sans que nous puissions voir si Thirion a placé l’événement lors de la fuite en Égypte. Ce tableau est daté de 1900-1903. Il a été exposé au Salon de 1903 et figure à l’exposition rétrospective de ses œuvres en 1910, organisée à la suite de son décès. Cette œuvre figure dans la liste des objets inscrits aux Monuments Historiques.
↑Geneviève Bresc-Bautier (et al.), La Sorbonne : un musée, ses chefs-d'œuvre, 2007, Paris, Éditions de la Réunion des musées nationaux, p. 261 (notice par Christian Hottin).