Il s'installe en Seine-et-Marne en 1892 à Monthyon, non loin de Paris. En 1909, il épouse Anne-Marie Léonie Crusfond et ils emménagent tous deux dans leur villa La Grimpette en 1910.
Comme sa sœur Anna Boch, Eugène aida des artistes de talent comme Émile Bernard, qu'il rencontra à l'Atelier Cormon, ou comme Paul Gauguin. Il échangea certaines œuvres avec Van Gogh. Il collectionna aussi des œuvres de Paul Cézanne[2]. Ainsi s'édifia une collection remarquable d'œuvres contemporaines.
Quand il meurt, il lègue Le Poète - le titre du portrait que fit de lui Van Gogh et qu'il reçut de Johanna van Gogh-Bonger d'après le testament de Vincent et Théo - au Louvre. Sa collection demeura pour le reste dans sa famille jusqu'à l'année 1996, année où une importante partie de celle-ci fut vendue aux enchères à Paris.
Style et œuvres
Gaëtane Warzée signale à son propos son rapport avec son pays natal dans les termes suivants : « Eugène Boch travaille avec les peintres de la Société libre des Beaux-Arts, puis part pour Paris où il se fixe à demeure. La rencontre de Vincent van Gogh, la découverte du sud de l'Europe et du creuset culturel parisien convertissent le peintre à l'impressionnisme. Mais un impressionnisme timide (comme l'écrit lui-même Vincent Van Gogh à propos de son ami) qui est le tremplin d'un art plus solide et plus construit. Essentiellement paysagiste, Eugène Boch joue surtout un rôle important entre la France et la Belgique, dans les relations entre artistes. Bien que revenant dans son pays natal (sur les conseils de Vincent Van Gogh de retour du Borinage), pour peindre les vues de son enfance, on ne lui connaît aucun disciple »[3].
Une exposition "Boch et Van Gogh" s'est tenue à la Vincent Van Gogh Huis, à Zundert, Pays-Bas, du au .
Notes et références
↑Son père Victor fonda avec son oncle Eugène Royal Boch en 1841. La famille Boch développait déjà ce qui est devenu Villeroy & Boch dans la Sarre depuis le XVIIIe siècle.
↑Xavier Canonne, « Eugène Boch », Nouvelle Biographie Nationale, vol. 7, , p. 36-37 (lire en ligne)
↑À l'école de la nature, in Jacques Stiennon, Jean, Patrick Duchesne, Yves Randaxhe (dir.) Cinq siècles de peinture en Wallonie, Bruxelles, Lefebvre et Gillet, 1988, p. 209-216, p. 214