Le village est situé dans la vallée de l'Omignon, il est traversé par l'axe Amiens - Saint-Quentin, la route départementale 1029. Par la route, Amiens est à une soixantaine de kilomètres et Saint-Quentin à plus de vingt kilomètres[1].
En 2019, la localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no 49, Péronne - Roisel - Saint-Quentin)[2].
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par l'Omignon et un autre petit cours d'eau[Carte 1].
L'Omignon, d'une longueur de 32 km, prend sa source dans la commune de Bellenglise et se jette dans la Somme à Brie, après avoir traversé 16 communes[3].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Haute Somme ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 798 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Haute Somme est constitué d'un réseau hydrographique complexe de cours d'eau, de marais, d'étangs et de canaux. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA)[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 690 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 9 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 647,5 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Statistiques 1991-2020 et records ESTREES-MONS-INRA (80) - alt : 87m, lat : 49°52'29"N, lon : 3°01'52"E Records établis sur la période du 01-01-1989 au 03-12-2023
Source : « Fiche 80557001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base
Urbanisme
Typologie
Au , Estrées-Mons est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Péronne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 52 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (85,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (81,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,8 %), zones urbanisées (4,5 %), eaux continentales[Note 3] (3,9 %), forêts (3 %), zones agricoles hétérogènes (2,1 %)[14]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
Estrées est attesté sous les formes Strata… ; Estrées en 1148 ; Estrees in calceia en 1296 ; Estrée-en-le-Cauchie en 1519 ; Estrée-en-Cauchye en 1567 ; Estrée en 1573 ; Estrée-en-Cauchie en 1733 ; Estré-en-Cauchy en 1753 ; Etrée en 1757 ; Estré-en-Cauchie en 1764 ; Estrées-en-Chaussée en 1771[15].
Estrée, première partie du nom de la commune, est un mot d'ancien français, issu du latin strata(via), qui désignait une « voie couverte de pierres plates », par opposition à rupta (via) > route. Il s'est conservé dans la plupart des langues romanes (cf. l'italien et le roumainstrada) et a été emprunté par le germanique (cf. l'anglaisstreet, l'allemandStraße et le néerlandaisstraat[16]). Le mot estrée a disparu du français à la fin du Moyen Âge, mais il demeure dans un grand nombre de toponymes, particulièrement dans le Nord de la France, signalant la proximité d'une voie romaine[17]. Ici, cette voie est la chaussée Brunehaut, appelée aujourd'hui D 1029 dans les environs, ce qui justifie la terminaison des noms des deux anciennes communes qui se sont rassemblées : Estrées-en-Chaussée et Mons-en-Chaussée.
Mons est attesté sous les formes Mons en 960 ; Montes en 117. ; Monz en 12.. ; Montes juxta strata en 1200 ; Mons en le Cauchie en 1438 ; Mons en Cauchye en 1567 ; Mons en Cauchie en 1573 ; Mont-en-Cauchie en 1648 ; Mons-en-Chaussée en 1733 ; Mont-en-Chaussée en 1771 ; Mons-en-Cauchy en 1753[18]
Le nom « Mons » se retrouve dans de nombreux noms du Nord de la France ou de Belgique, comme pour les villes de Mons (en Belgique) ou Mons-en-Barœul (département français du Nord).
Le lieu-dit les Vignes[19], bien exposé, témoigne de la culture ancienne du raisin sur le territoire.
L'armée allemande agrandit le terrain d'aviation par deux pistes d'envol bétonnées de 1 650 m x 50 m et 1 600 m x 50 m, orientées respectivement E / O et N-E / S-O et ceinturées par une voie de circulation périphérique desservant elle-même de nombreuses aires de dispersion[21]
En 1947, l'aérodrome est ouvert à l'aviation civile, puis, au milieu des années cinquante, accueille une base aérienne de l'OTAN de dispersion, équipée d'une piste E/O de 2 440 m.
À la fin des années 1960, l'OTAN ayant quitté le territoire français, le centre de recherche de l'INRAE est implanté sur une partie de l'ancienne base aérienne[23].
En 1973, les communes d'Estrées-en-Chaussée et de Mons-en-Chaussée fusionnent pour devenir la commune d'Estrées-Mons[24].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[31].
En 2022, la commune comptait 594 habitants[Note 4], en évolution de −1,16 % par rapport à 2016 (Somme : −1,26 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Située au numéro 2, rue du Brasseur, l'école primaire communale (maternelle et élémentaire) compte 45 élèves à la rentrée scolaire 2019-2020. Elle est située en zone B, dans l'académie d'Amiens[34].
Autres équipements
Le village dispose d'une agence postale communale[35].
Économie
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L'usine agro-alimentaire Bonduelle[36] dont le siège social est à Villeneuve-d'Ascq est la plus grande usine de transformation de légumes du monde. La qualité des eaux de la nappe phréatique et la proximité des meilleures terres d'Europe ont séduit l'industriel[37],[38].
INRA, implanté sur un site de 163 hectares où travaillent en 2020 152 chercheurs, ingénieurs et techniciens, qui étudie notamment l'impact des grandes cultures sur l'environnement, notamment en termes d'émissions de gaz à effet de serre et l'hygiène des procédés agroalimentaires[39],[23].
Sur le territoire de la commune est implanté l'aérodrome de Péronne - Haute-Somme. Il accueille un aéro-club et un centre de parachutisme très actif[40] en raison de la proximité de Paris[41].
Paul-Armand Guilbert, né à Estrées-en-Chaussée, maire d'Estrées-Mons, considéré comme « le plus âgé maire de France », décédé en 1960, chevalier de la Légion d'Honneur (1956). Deux de ses fils sont décédés dans les combats de la guerre de 1914-1918, Guilbert Arthur-Eugène, décédé le 20 février 1918 et Louis-Gaston, décédé le 7 septembre 1914, morts pour la France.
Il est à noter que son père,Pierre-Louis-Joseph Guilbert,né à Estrées-en-Chaussée,a été maire d'Estrées-Mons de 1856 à 1870. Il est mort en 1884.
D'azur au pal diminué d'argent, adextré d'un arbre d'or sommé d'une aigle essorante et contournée d'argent, et senestré d'une crosse d'or surmontée d'une fleur de lis des jardins d'argent[44]. Différences entre dessin et blasonnement : L'arbre sur la représentation de la commune est arraché, ce qui n'est pas précisé dans le blasonnement.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bVincent Fouquet, « La ministre de l'Enseignement supérieur en visite ce vendredi 29 mai sur le site de l'INRAE à Estrées-Mons : Frédérique Vidal découvrira les coulisses de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement à Estrées-Mons. L'INRAE abrite des laboratoires qui préparent l'agriculture de demain », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑Pascal Mureau, « Bonduelle : comment la Haute-Somme lui a ouvert l'appétit », Courrier picard, édition d'Amiens, , IV..
↑Hugues Chaigneau, « Comment le site Bonduelle d'Estrées-Mons s'est adapté au coronavirus : Le spécialiste du légume fait front face à la crise du coronavirus. Si les objectifs financiers ont été suspendus, la capacité de production est pour le moment maintenue », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑Nicolas Totet, « La science en plein champ à Estrée-Mons pour la ministre : Estrées-Mons La ministre de l'Enseignement supérieur a conclu son périple par le centre INRAE. Instructif comme tout ce qu'elle a vu. », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bAndré Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 260 (ASINB000WR15W8).
↑Vincent Fouquet, « S'envoyer en l'air en Haute-Somme : L'aérodrome de Péronne-Estrées-Mons est le seul de la Somme à permettre de sauter en parachute. Il est devenu la drop zone des Parisiens et des célébrités. », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).