Après avoir travaillé pendant quatre ans comme institutrice à Buchthalen (Schaffhouse)(de) de 1950 à 1954, elle enseigne jusqu'en 1957 à l'école suisse de Bogotá, en Colombie, avec son mari. Elle reprend son métier en 1970, en devenant maîtresse secondaire à Schaffhouse[1].
Elle est élue au Conseil des États lors des élections fédérales de 1979, terminant à la deuxième place derrière le candidat de l'UDCErnst Steiner(de), mais devant le candidat radical Erwin Waldvogel et le candidat de l'Alliance des indépendants Hans Ulrich Baumgartner (respectivement 13 684, 12 110, 11 920 et 7 328 voix). Elle bénéficie lors de sa campagne du soutien de certains députés radicaux au Grand Conseil ; selon un article des Schaffhauser Nachrichten(de), elle doit aussi son élection à la concurrence représentée par le candidat de l'Alliance des indépendants pour le candidat radical[3]. Première femme[2] et premier socialiste à représenter son canton à la chambre haute du Parlement suisse[4], elle y succède au radical Kurt Bächtold, qui ne se représentait pas[3].
Brillamment réélue à deux reprises (1983 et 1987)[3], elle siège au Conseil des États du au [5]. Elle est notamment membre de la Commission d'enquête parlementaire instituée à la suite de la démission de la conseillère fédéraleElisabeth Kopp[6]. Elle décide, pour raisons familiales, de ne pas se représenter pour un quatrième mandat en 1991, alors qu'elle était appelée à devenir la première femme à présider la chambre haute du parlement[7].
Profil politique
Personnalité à fort caractère mais aux positions consensuelles, Esther Bührer jouit de sympathies jusque dans le camp bourgeois[1].
Elle se profile principalement dans les domaines de l'école, de l'éducation et du féminisme et, sur le plan national, sur les questions de politique sociale et environnementale[1]. Féministe de la première heure[1], elle est l'une des anciennes personnalités politiques qui ouvre le cortège de la Grève des femmes du 14 juin 2019 à Schaffhouse alors qu'elle se déplace en chaise roulante[2] depuis une attaque en 1997[8].
Elle est cosignataire en 1985 d'une lettre ouverte au Conseil fédéral demandant une plus grande action de la Suisse en faveur de la paix au Nicaragua[9].