Errol Barrow est né à Saint Lucy d'un père pasteur de l'Église anglicane et d'une mère au foyer, Ruth Alberta O'Neal [2], sœur de Charles Duncan O'Neal(en), fondateur de la Democratic League of Barbados, un des premiers partis politiques de l'île, très actif en faveur d'une plus grande démocratie dans la colonie. La sœur ainée d'Errol, Nita Barrow fit aussi une carrière politique. Errol fait ses études secondaires au Harrison College(en) de Bridgetown puis grâce à une bourse il entre en 1939 au Codrington College(en), un établissement d'enseignement de théologie anglican affilié à l'Université de Durham[2]. En , il s'enrôle dans la Royal Air Force et après un entraînement au Canada participe à quarante-cinq missions de bombardement au dessus de l'Europe, puis il devient le navigateur personnel de Sholto Douglas, commandant en chef des forces d'occupation britannique en Allemagne[2].
Son gouvernement accélère le développement industriel et développe l'industrie touristique afin de réduire la dépendance économique à l'industrie sucrière. Il introduit également un système de Sécurité sociale, et développe l'éducation gratuite pour tous les niveaux. Cette politique économique ambitieuse permet un développement de la classe moyenne à la Barbade[2]. En 1965, après l'échec de la fédération des Indes occidentales, il participe avec d'autres leaders de la Caraïbe à la mise en place de la Carribean Free Trade Association et le il obtient l'indépendance de la Barbade[2]. Le DLP remporte ainsi les élections générales de 1966(en)[7] et 1971(en)[8].
En 1983, il s’élève contre l'invasion de la Grenade par les États-Unis au nom de la souveraineté de la Caraïbe. À la suite des élections de 1986(en), après dix ans dans l'opposition, Barrow revient au pouvoir en tant que premier ministre car le DLP obtient 24 des 27 sièges de l'Assemblée[10]. Il veut rattraper le temps qu'il considère comme gaspillé, par ses prédécesseurs Tom Adams et Harold Bernard St. John. Il s'oppose aussi fortement au président Ronald Reagan qu'il considère comme « ce cow-boy à la Maison-Blanche » ou encore comme étant un « zombie » et très dangereux. Un an après ce retour, Barrow succombe à une attaque cardiaque à son domicile, le . Son épouse est morte en 2001 à 84 ans.
↑(en) « BARROW, Errol. », dans Keith A P Sandiford, A black studies primer: heroes and heroines of the African diaspora, Londres, Hansib Publications, (ISBN9781906190064), p. 62.
↑ abcdefg et h(en) Pedro L. V. Welch, « Barrow, Errol Walton », dans Franklin W. Knight & Henry Louis Gates Jr., Dictionary of Caribbean and Afro-Latin American Biography, vol. 1, Oxford, Oxford University Press, (ISBN9780199935796), p. 239-240.