Ernest-Léon-Joseph Desmarest est le fils de Joseph Desmarest (1773-1855)[1], employé supérieur à l'administration des contributions directes, et de Marie-Jeanne-Sophie Fortin (ou le Bel de Fortin), une créole de l'île Bourbon[2], dont la mère, Marie Françoise Grâce Vally divorcera puis se remariera le 16 décembre 1802 à Paris avec le poète Évariste de Parny[1].
Opposant au Second Empire, Desmarest décline toute candidature lors des élections de 1869 au Corps législatif par refus de prêter serment[11]. En , il a pris la direction de La Critique française, revue philosophique et littéraire éditée par Henri Plon, à laquelle ont contribué des républicains tels que Garnier-Pagès[12], Laurent-Pichat ou Jules Barni[13]. En 1862, Desmarest fonde avec Garnier-Pagès l'Association internationale pour le progrès des sciences sociales[14].
Veuf en premières noces de Catherine Bayard (qu'il avait épousée en 1846), Desmarest se remarie en 1876 avec Marie-Cécile-Mathilde Bouneau, veuve de Louis-Thomas-Laurent Brière de l'Isle et fille du pédiatre Jean-Baptiste Bouneau, propriétaire du château de Puymoger, à Javerlhac en Dordogne[21]. Maire de cette commune de 1882 à 1886, Desmarest dirige Le Républicain de Nontron à partir de 1884[22]. Résidant dans le château hérité par son épouse, il y meurt le [23].
Publications
Ernest Desmarest a publié :
(avec Hippolyte Rodrigues) De Constantine et de la domination française en Afrique, Paris, Delaunay, 1837.
Les Principes et les hommes, esquisses rétrospectives, Paris, Delaunay, 1840.
Les États provinciaux, essai sur la décentralisation, Paris, Librairie internationale, 1868.
Les Acteurs du drame contemporain, silhouettes politiques : M. Gambetta, Paris, Dentu, 1882.
Notes et références
↑ ab et cGustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, Évreux, 1914, p. 357.
↑ a et bAdrien Lelioux, « Me E. Desmarest nommé bâtonnier de l'ordre des avocats », Le Monde illustré, no 384, 20 août 1864, p. 116.
↑Dix ans de l'Institution Massin au concours général, Paris, Delalain, s.d., p. 422.
↑Léon Lyon-Caen, Souvenirs du jeune âge, Montluçon, 1912, p. 187.
↑J. Sabatier, La Tribune judiciaire, recueil des plaidoyers et des réquisitoires les plus remarquables des tribunaux français et étrangers, t. 5, Paris, Borrani, 1857, p. 311.