Issu de la grande maison andalouse des Guzmán, il était le fils de Pedro de Guzmán y Zúñiga, Ier comte d'Olivares, et de Francisca de Ribera Niño. Il a épousé María Pimentel de Fonseca, fille du IVe comte de Monterrey Jerónimo de Acevedo y Zúñiga et de Inés de Velasco y Tovar, dont il a eu la descendance suivante [1]:
Inés de Guzmán, mariée avec le VIe marquis de Alcañices Álvaro Enríquez de Almansa;
Leonor María de Guzmán, mariée avec Manuel de Acevedo y Zúñiga.
Après s'être occupé de la direction de la Sicile avec la charge de vice-roi entre 1592 et 1595, il fut nommé à Rome, où il servit comme ambassadeur auprès du Saint-Siège occupé alors par le papeClément VIII.
En novembre 1595, Philippe II le nomma vice-roi de Naples ; son mandat dans ce royaume fut favorisé par une période de récoltes abondantes. Il a combattu avec fermeté le banditisme et il a mené à terme de nombreux travaux publics pour l'amélioration de la ville, assisté par l'architecte Domenico Fontana. Après la mort de Philippe II en 1598, il a été reconduit dans sa charge par Philippe III[2].
De caractère austère et peu enclin aux fêtes, il s'est attaché à éliminer les dépenses superflues de la cour napolitaine, se consacrant surtout au domaine de l'économie. La banqueroute de certains des banquiers a poussé Guzmán à envisager l'implantation d'une banque centrale du royaume ; dans cette tâche, il s'est heurté à l'opposition de certains députés du parlement, qu'il a brisée par l'emprisonnement de plusieurs d'entre eux. Les rapports parvenus à Philippe III soulignaient le côté arbitraire de ces détentions. Guzmán finit par être relevé de sa charge[2]. Le comte de Lemos Fernando Ruiz de Castro lui succéda à ce poste.
En , Don Enrique de Guzmán revint en Espagne, où il fut nommé membre du Conseil d'État.
Bibliographie
John Huxtable Elliott (trad. France-Marie Watkins), Olivares (1587-1645) L'Espagne de Philippe IV, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 902 p. (ISBN978-2-221-06664-5).
↑ a et bVirreyes de Nápoles, de José Raneo con anotaciones de Eustaquio Fernández Navarrete, págs. 267-279; incluido en la "Colección de documentos inéditos para la historia de España", vol. XXIII.