Favorable à une politique étrangère impérialiste, colonialiste et expansionniste, en 1914 l' Idea Nazionale devient un quotidien grâce au financement des militaires et des sociétés d'armement. Il élabore une théorie nationaliste nourrie de populisme et de corporatisme, il est de toute évidence un interventionniste lors de la Première Guerre mondiale, d'abord en faveur de la Triplice, puis il soutient la Triple-Entente, menant de violentes campagnes contre les neutralistes et en particulier contre Giovanni Giolitti.
Il adhère au Parti national fasciste. Il se tient à distance des actions les plus controversées du fascisme, même quand il est nommé par Benito Mussolinisénateur, puis ministre en 1928. Parmi les romans écrits par Corradini, La patria lontana (1910) et La guerra lontana (1911) rencontrent un large succès.
La pensée politique
Corradini voit une Europe où, sous les deux ploutocraties anglaises et françaises, il y a les nations prolétaires. L'Italie et l'Allemagne, selon lui, ne peuvent plus accepter d'être des puissances de seconde zone. Il pense que l'Italie doit avoir sa politique coloniale, les pays pauvres doivent chercher, par l'intermédiaire de l'impérialisme, une « place au soleil », et l'Italie est une puissance pauvre, mais elle ne doit se laisser marcher dessus par les nations ploutocratiques.
Il considère le nationalisme comme la transposition internationale du socialisme, où il doit y avoir une sorte de lutte des classes entre nations prolétaires et nations ploutocrates : « Le socialisme est notre maître mais notre ennemi » adversaire parce que pacifiste, maître parce ce qu'il apprend à utiliser l'instrument de lutte de classes dans une dimension internationale. Le pacifisme est destinée uniquement à maintenir le statu quo en Europe, en réponse, il faut exalter la lutte de classe internationale. La nation doit être cohésive et non-individualiste, le bon citoyen doit être prêt à se sacrifier pour la patrie.
Corradini envisage une conception matériellement prolétaire, mais spirituellement aristocratique : pour prouver sa grandeur spirituelle, l'Italie doit être guidée par les meilleurs hommes et non au travers d'un processus démocratique. La gestion des affaires publiques doit être confiée à l'aristocratie : il n'est pas vrai que nous sommes tous égaux, par conséquent les fondements de la démocratie n'ont plus de sens. Faire partie de la nature humaine, lutter les uns contre les autres, vouloir submerger son adversaire est un instinct naturel, l'instinct belliqueux doit être exporté pour le bien national.
Bibliographie
Romans
La patria lontana (1910)
La guerra lontana (1911)
Le Vie Dell'Oceano (1913)
Le sette lampade d'oro
Théâtre
L'aurea leggenda di madonna Chigi, comédie in trois actes, 1930
Giulio Cesare, Drame en cinq actes, 1902
Carlotta Corday, Drame en trois actes, 1908
Le vie dell'Oceano, Drame en trois actes, 1913
Essais
La Conquista Di Tripoli: Lettere Dalla Guerra
Sopra Le Vie del Nuovo Impero; Dall'Emigrazione di Tunisi alla Guerra nell'egeo
Scritti e discorsi 1901 - 1914
L'unità e la potenza delle nazioni, Florence, 1922