L'enceinte d'Hesdin ou enceinte d'Hesdinfert est un ancien ensemble de fortifications qui protégeait la ville d'Hesdin, dans le département du Pas-de-Calais.
Après la reconquête de la ville d'Hesdin (actuellement Vieil-Hesdin) par Charles Quint en 1553, celui en ordonne la destruction totale pour ensuite construire une ville nouvelle à proximité qui va prendre le nom d'Hesdinfert. Sébastien van Noyen dresse en 1554 les plans de l'enceinte de la ville nouvelle sous les ordres d'Emmanuel-Philibert de Savoie, la nouvelle enceinte comporte cinq bastions à l'origine auxquels se rajoute un sixième en 1593 ou 1607[note 1].
Hesdin est occupée par la France à la suite du siège de 1639 puis finalement rattachée à celle-ci par le Traité des Pyrénées en 1659. Après la conquête française, les premiers travaux consistent aux réparations du rempart ordonnées par Louis XIII. Un ouvrage à cornes est par la suite ajouté devant la demi-lune 10[note 3]. Sous l'époque française, les bastions portent les noms suivants :
Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, la place subit diverses modifications, la disposition générale de son enceinte principale et de ses ouvrages extérieurs est conservée. Des traverses sont ajoutées sur certaines des demi-lunes (n°7, 8, 15) ainsi que sur les contre-gardes des bastions Royal et de la Meilleraye (n°9 et 13). Le glacis devant la demi-lune 15 est transformée en contre-garde, le second glacis (à l'extérieur) doublant par endroit le premier est supprimé, le tracé du premier est régularisé et son chemin couvert est renforcé de traverses placées aux saillants et rentrants[note 4]. Le fossé en avant du glacis est maintenu et son tracé également régularisé.
Déclassement
L'enceinte d'Hesdin est déclassée par ordonnance royale du , ce malgré diverses réclamations du conseil municipal demandant son maintien. Les fortifications sont alors peu à peu démantelées.
Vestiges
Il ne reste que très peu de vestiges de l'enceinte, dont :
la face gauche et le flanc du bastion de Richelieu (n°6) ;
la façade de la porte d'Arras, déplacée de sa place d'origine et érigée comme monument[6].
Notes et références
Notes
↑Certaines sources parlent cependant à l'origine d'un plan à quatre bastions, Stanislas Mondelot en 1823 décrit un plan à quatre bastions[1]. J. Houzel dans une version mise à jour de l'ouvrage de Mondelot reprend son propos d'un plan à quatre bastions et ajoute qu'un bastion est ajouté lors de l'agrandissement de 1593 et un second en 1607[2]. Cela est cependant discutable, le plan de Jacob van Deventer dressé avant 1575 (mort de l'auteur) et les deux agrandissements de 1593 et 1607 présente déjà cinq bastions, d'autres sources évoquent dès 1554 l'existence d'un plan à cinq bastions[3].
↑Ce fossé en avant du glacis encercle la place sauf au sud-ouest.
↑Par endroit renforcé d'un nombre plus important de traverses.
Bibliographie
Monographies
J. Houzel, Recherches historiques sur le vieil et le nouvel Hesdin, Paris, Imprimerie Tolmer et Isidor Joseph, (lire en ligne), version augmentée de l'ouvrage de Mondelot de 1823.
Stanislas Mondelot, Le vieil et le nouvel Hesdin, ou histoire de ces deux villes, Abbeville, Imprimerie de H. Devérité, , 152 p. (lire en ligne)
↑Nathalie Dereymaeker, L’urbanisme d’Hesdin et de Charlemont, villes neuves du 16ème siècle. Mise en pratique de théories idéales [Mémoire], Louvain, 2010-2011, 107 p. (lire en ligne), p. 63-65