Emmanuelle Khanh, née Renée Mézière le à Paris et morte le dans la même ville[1],[2], est une stylistefrançaise, fondatrice d'une entreprise du domaine de la mode portant son nom.
Elle se marie avec l'ingénieur Quasar Khanh en 1957 dont elle a une fille, Atlantique et un fils Othello. Ils forment un couple avant-gardiste et médiatique[7].
Dans les années 1960, dans un contexte de libération des corps[7], elle fait partie des trois premières designers à lancer le prêt-à-porter avec Michèle Rosier et Sonia Rykiel[8], aussi surnommées stylistes yé-yé[4]. Elle débute sa première ligne de vêtements en 1961[4] et travaille pour Dorothée Bis et Cacharel[9]. Elle abandonne cette carrière pour le stylisme créant des jupes à taille basse et des chemisiers à col allongés pour convenir aux femmes actives[10]. En 1962, elle crée la marque Emma Christie avec Christiane Bailly[11].
Elle déclare en 1964 que « La haute couture est morte, je veux designer pour la rue[12]... Une sorte de mode socialiste pour la masse populaire[4],[cit 1]. »Paco Rabanne, en voyant le travail de Khanh ainsi que de Christiane Bailly, demande à travailler avec elles[4]. Elle signe aussi une collection pour Missoni[13] et créé des lunettes de grande taille (oversize), pour mieux revendiquer sa propre myopie : elles sont un succès, portées autant par Catherine Deneuve que David Bowie[7].
Afin de suivre le mouvement du prêt-à-porter, les catalogues de vente par correspondance La Redoute et les Trois Suisses s'associèrent avec les nouvelles stylistes. La Redoute notamment collabore avec Khanh dès 1966[14] et promut seize modèles qu'elle avait créé en 1968, dans le mini catalogue de fin, en édition limitée de 100 000 exemplaires[15].
En 1970, elle lance sa marque à son propre nom[9]. Face à des difficultés financières, les activités cessent en 1995 pour finalement reprendre en 2007 à la suite de la reprise par Didier Mader[3].
↑Didier Grumbach, Histoires de la mode, Paris, Éditions du Regard, (1re éd. 1993 Éditions du Seuil), 452 p. (ISBN978-2-84105-223-3), « Christiane Bailly et Emmanuelle Khanh », p. 271
« Emmanuelle Khanh, elle aussi mannequin de cabine chez Balenciaga, […] »
↑Didier Grumbach, Histoires de la mode, Paris, Éditions du Regard, (1re éd. 1993 Éditions du Seuil), 452 p. (ISBN978-2-84105-223-3), « Christiane Bailly et Emmanuelle Khanh », p. 273
↑Marnie Fogg (dir.) et al. (trad. de l'anglais par Denis-Armand Canal et al., préf. Valerie Steele), Tout sur la mode : Panorama des chefs-d’œuvre et des techniques, Paris, Flammarion, coll. « Histoire de l'art », (1re éd. 2013 Thames & Hudson), 576 p. (ISBN978-2-08-130907-4), « L'élégance de la maille », p. 394