Son père, Geoffrey Kirkby, s'est illustré dans la marine britannique durant la Seconde Guerre mondiale[1]. Elle fait ses études secondaires à la Hanford School, où elle tient le rôle de Marie dans la première représentation d'une pièce de la nativité[2] et à la Sherborne School for Girls, où elle chante dans un chœur et découvre la musique de la Renaissance[3]. Elle s'inscrit à l'université d'Oxford, où elle fait des études de littérature au collège Somerville[4], et chante dans un chœur de la Schola Cantorum[3]. Elle prend des cours de chant avec Jessica Cash, à Londres. Après l'obtention de son diplôme, elle enseigne pendant plusieurs années à Reading[3]. Dès 1973, elle participe au Taverner Consort d'Andrew Parrott et dès l'origine, au Consort of Musicke du luthiste Anthony Rooley.
Elle s'est exclusivement consacrée à la musique ancienne[3]. La particulière clarté de son timbre vocal est bien connue des amateurs de musique ancienne. Son style, typiquement anglais, privilégie l'atténuation et trouve son expressivité dans la suggestion.
Emma Kirkby s'est fait une spécialité du répertoire anglais s'étendant de la période élisabéthaine (1658) à celle de Georges II (1760). Ses enregistrements des Lute songs de John Dowland sont particulièrement cités comme étant des classiques. « J'adore chanter les pièces qui incarnent véritablement les textes et qui les chérissent, et je préfère les textes, surtout ceux de la Renaissance, qui ont justement été écrits pour être chantés »[5], précise-t-elle.
Le premier enregistrement mondial du Gloria de Haendel, œuvre nouvellement découverte en 2001, lui est personnellement confié, et une partie du Hanford Nativity Play a été tout spécialement composée pour elle[6].
En 2007, le BBC Music Magazine a publié un classement des vingt plus grandes sopranos du XXe siècle selon les critiques anglais[7] où Emma Kirkby est classée 10e. Elle enseigne à la Guildhall School of Music and Drama en 2015[8].
↑Michael Kennedy,Tim Rutherford-Johnson,Joyce Kennedy, « The Oxford Dictionary of Music », Oxford University Press, 2013 (6e éd. (consulté le ), p. 456.