Fils de Pierre-Stanislas Bédard et de Luce Lajuce, Elzéar Bédard nait dans la paroisse Notre-Dame à Québec.
De 1810 à 1812, il étudie au Petit Séminaire de Montréal, puis au Séminaire de Nicolet en 1813-1814, et enfin au Petit séminaire de Québec jusqu'en 1818. Après un bref détour dans la vie ecclésiastique, il entame sa formation en droit dès 1819 auprès d'Andrew Stuart. Après son admission au Barreau du Bas-Canada en 1824, il exerce sa profession à Québec.
Il se marie à Québec le avec Julie Henriette Marett[1], la fille d'un négociant.
Carrière politique
Il se présente sans succès dans la circonscription de Kamouraska en 1830[2]. Il collabore, en 1831, à la relance du journal Le Canadien. Le , il est élu sans opposition à l'occasion d'une élection partielle dans la circonscription de Montmorency laissée vacante par Philippe Panet. Politiquement, il s'aligne généralement sur le Parti patriote de Louis-Joseph Papineau. Il présente les 92 résolutions à l'Assemblée, bien que n'ayant pas pris une part significative à leur élaboration.
Entre et , il est conseiller du quartier Saint-Louis au conseil municipal de Québec, et en fut le premier maire de 1833 à 1834, quand René-Édouard Caron lui succède. Il est réélu dans Montmorency en 1834 : il s'impose comme le chef du groupe des modérés de Québec.
Juge
Ami proche et partisan d'Archibald Acheson, il est nommé juge de la Cour du banc du roi pour le district de Québec le , ce qui lui attirera des accusations de traitrise de la part de ses adversaires radicaux au sein du Parti patriote. À la suite de cette nomination, son siège de député devient vacant, et Nicolas Lefrançois lui succède.
Durant la rébellion des Patriotes de 1837-1838, Philippe Panet, son collègue à la Cour du banc du roi, déclenche l'ire des autorités britanniques en déclarant inconstitutionnelle la suspension de l'habeas corpus décrétée par le Conseil spécial du Bas-Canada en . Les deux sont suspendus de leurs fonctions de juge. Bédard se rend en Angleterre pour faire valoir ses droits et se voit attribuer une nouvelle affectation en . Il travaille à Québec jusqu'en 1848, puis à Montréal. Ses funérailles ont lieu en l'église Notre-Dame de Montréal le .
Honneurs
La rue Elzéar-Bédard à Québec a été nommée en son honneur.
↑ a et bCôté, Louis-Marie., Gauvin, Carmelle., Société historique de Québec. et Archives de la ville de Québec., Les maires de la Vieille capitale, Québec, Société historique de Québec, (ISBN2-920109-00-6 et 9782920109001, OCLC797165370, lire en ligne)
↑Louis-Marie Côté, Garmelle Gauvin et Gérald Sirois, Les Maires de la Vieille Capitale, Société historique de Québec, , 111 p., p. 1.