Elizabeth McCoy est née à Madison, dans le Wisconsin, le 1er février 1903[1]. Ses parents, Esther Williamson et Cassius James McCoy, ont tous deux fait des études supérieures[2]. Son père a travaillé comme professeur au collège mais a dû prendre sa retraite pour des raisons de santé. Sa mère était professeure puis infirmière en exercice pendant six ans[2]. En grandissant, McCoy s'intéresse déjà à la microbiologie. La mère d'Elizabeth McCoy lui enseigne les bases de la microbiologie, les maladies respiratoires et les techniques de mise en conserves tandis que son père, lui a enseigné des notions de pasteurisation et sur la tuberculose[3].
Carrière
Elizabeth McCoy obtient son doctorat à l'université du Wisconsin en 1929 et rejoint la faculté de l'école. Ses recherches ont apporté des contributions importantes dans de nombreux domaines de la microbiologie, et elle devient l'une des premières femmes éminentes dans ce domaine. Alors qu'elle travaille sur un projet gouvernemental à l'université du Wisconsin pendant la Seconde Guerre mondiale, Elizabeth McCoy créée des souches mutantes de Penicillium par irradiation de rayons X et d'ultraviolet et en découvre une produisant 900 fois plus de pénicilline que celle d'Alexander Fleming[4] ; cette découverte a permis la production commerciale à grande échelle du médicament[5],[6]. À la suite de cette découverte, elle devient l'une des premières femmes professeure titulaire de l'université du Wisconsin[4].
Elizabeth McCoy a de nombreuses autres réalisations en matière de recherche. Elle a mis au point l'antibiotique oligomycine et bien que ce médicament ne soit jamais devenu un traitement utile pour la maladie, il est toujours utilisé en recherche[7]. Elle a également fait partie de l'équipe qui découvre Moorella thermoacetica[8], un organisme modèle important pour développer la compréhension de la voie métabolique de l'acétyl Co-A[9]. Les autres recherches de McCoy comprennent des travaux sur la microbiologie du sol, la microbiologie des plans d'eau et le botulisme[5],[10].
↑(en) Bridget Conley, « Elizabeth McCoy: A Hidden Figure of Industrial Bacteriology », ASM, (lire en ligne, consulté le )
↑ a et b(en) Autumn Stanley, Mothers and Daughters of Invention: Notes for a Revised History of Technology, Rutgers University Press, (ISBN978-0813521978, lire en ligne), p. 124
↑ a et b(en) Tiffany K. Wayne, American Women of Science Since 1900, Volume 1, ABC-CLIO, (ISBN9781598841589), p. 672
↑(en) Madeline Fisher, « Discovery provides reminder of bacteriology prof », University of Wisconsin News, (lire en ligne, consulté le )
↑(en) F.E. Fontaine, W.H. Peterson, Elizabeth McCoy, Marvin J. Johson et George J. Ritter, « A new type of glucose fermentation by clostridium thermoaceticum n.sp. », Journal of Bacteriology, vol. 43, no 6, , p. 701–715 (PMID16560531, PMCID373636, DOI10.1128/JB.43.6.701-715.1942)
↑(en) Harold L. Drake et Steven L. Daniel, « Physiology of the thermophilic acetogenMoorella thermoacetica », Research in Microbiology, vol. 155, no 6, , p. 869–883 (PMID16560531, PMCID373636, DOI10.1016/j.resmic.2004.03.003)
↑(en) James R. Batt, « Elizabeth, remembered », Wisconsin Academy Review, vol. 24, no 3, , p. 3–6 (lire en ligne, consulté le )