En 2016, elle poursuit ses études littéraires en obtenant un master de français moderne à l'université de Lausanne[3]. La même année, le gouvernement jurassien la nomme ambassadrice du canton du Jura[8].
En 2016, elle publie son premier roman, Hiver à Sokcho, qui obtient de nombreux prix littéraires suisses et français (dont le prix Robert-Walser, prix Alpha, et le prix Régine-Deforges)[10]. Ce livre porte sur le mélange des cultures, l'identité, le rapport au langage et la difficulté à communiquer. Dans l'ambiance portuaire et hivernale de la ville de Sokcho, frontalière de la Corée du Nord, Elisa Shua Dusapin explore la relation complexe qui se noue entre la jeune narratrice franco-coréenne et un dessinateur de BD français qui s'installe dans la pension où elle travaille[réf. nécessaire].
Elisa Shua Dusapin travaille avec Franck Semelet à l'adaptation du livre pour le théâtre. Les premières représentations sont données en , avec la collaboration du dessinateur Pitch Comment et Isabelle Caillat comme actrice, aux côtés de Franck Semelet[réf. nécessaire].
Son deuxième roman Les Billes du Pachinko, sorti le , poursuit l'exploration des thématiques du premier ouvrage Hiver à Sokcho, avec pour arrière-plan l’exode de la communauté coréenne vers le Japon dans les années 1950, après la Guerre de Corée[11],[12]. Claire, la narratrice suisse-coréenne, passe le mois d'août chez ses grands-parents qui tiennent un établissement de Pachinko à Tokyo, dans le but de les ramener en Corée, pour la première fois depuis leur exil.
En , Winter in Sokcho, la version anglaise de son roman Hiver à Sokcho (traduction d'Aneesa Abbas Higgins) est récompensée par le National Book Award, dans la catégorie « littérature traduite » ; choisie parmi 154 romans contemporains, écrits dans 27 langues différentes. Elisa Shua Dusapin est la première écrivaine suisse à recevoir ce prix[13].
Son quatrième roman, Le vieil incendie, paraît en aux éditions Zoé[14].
En 2015, Elisa Shua Dusapin est assistante de la metteuse en scène Maya Bösch[3] avant de jouer comme actrice dans sa pièce Les Exilées d’Eschyle présentée au festival de la Batie à Genève en septembre[15].
La même année, elle écrit le texte d'un premier spectacle musical pour enfants, intitulé M’sieur Boniface, spectacle qui s’imprègne de l’univers de Bourvil. Joué par Thierry Romanens et le chœur d’enfants de Moutier et de la région Sakaziq. Ce spectacle devient ensuite un livre-CD, illustré par Yves Juillerat, avec Charlotte Riondel comme narratrice.
Depuis 2016, Elisa Shua Dusapin est membre du « fOrum culture », association fédératrice des actrices et acteurs culturels du Jura bernois, du canton du Jura et de Bienne[16].
En 2018, elle écrit Olive en bulle, un conte musical sur une musique de Claude Debussy, mis en scène par Laure Donzé, joué par Pascale Güdel avec Andrée Oriet au piano.
Au printemps 2018, l'écrivaine participe à une tournée de lecture appelée Versants littéraires, en compagnie de Jean-Bernard Vuillème. Organisée par la Commission intercantonale de littérature des cantons de Berne et du Jura, elle réunit chaque année les lauréats des prix Alpha et Renfer pour des lectures de leurs textes, accompagnées de musique et sur des scènes insolites.
2018 : Les Billes du Pachinko (roman), éditions Zoé (ISBN978-2889275793) ; Olive en bulle (conte musical) ; Le regard du Lièvre (livre de photographies de René Lièvre, textes d'Elisa Shua Dusapin), éditions d'autre part (ISBN978-2940518586).
↑ ab et cLaurence de Coulon, « Aux sources de la romancière », Coopération, , p. 27 et 29 (lire en ligne)
↑Alexandre Demidoff, « Elisa Shua Dusapin : « Mes trois sœurs sont mes premières lectrices, elles sont impitoyables » », Le Temps, , p. 42 (ISSN1423-3967, lire en ligne, consulté le )