En biologie cellulaire, on appelle effet cytopathique (ECP) les altérations métaboliques, biochimiques et morphologiques d'une cellulehôteinfectée par un virus. La réplication virale mobilise en effet l'essentiel des ressources biochimiques de la cellule, qui s'en trouve profondément affectée d'une façon spécifique à chaque virus. On observe ainsi plusieurs manifestations possibles de l'effet cytopathique selon les virus considérés, par exemple :
arrondissement des cellules et détachement de groupes de cellules avec lyse ultérieure, comme avec les picornavirus ;
fusion de cellules infectées formant des cellules géantes polynucléaires (syncytium), comme avec les paramyxovirus ;
formation de cellules mononucléaires géantes, comme avec le cytomégalovirus ;
L'effet cytopathique est également observable dans le cas d'infections non virales, par exemple sur les fibroblastes dans les premières phases des maladies parodontales[1]. A contrario, tous les virus ne se manifestent pas par un effet cytopathique : c'est ainsi le cas de deux coronavirushumains, HCoV-229E and HCoV-OC43[2].
L'examen d'une culture cellulaire infectée par un virus peut ainsi permettre l'identification de ce virus par observation de la plaque virale. Cette méthode est cependant assez lente et tous les virus ne se développent pas sur une culture cellulaire.
Notes et références
↑(en) R. C. Page et H. E. Schroeder, « Pathogenesis of inflammatory periodontal disease. A summary of current work », Laboratory Investigation; a Journal of Technical Methods and Pathology, vol. 34, no 3, , p. 235-249 (PMID765622)
↑(en) Francine Lambert, Hélène Jacomy, Gabriel Marceau et Pierre J. Talbot, « Titration of Human Coronaviruses, HCoV-229E and HCoV-OC43, by an Indirect Immunoperoxidase Assay », Methods in Molecular Biology, vol. 454, , p. 93-102 (PMID19057861, DOI10.1007/978-1-59745-181-9_8, lire en ligne)