au rétablissement de l'hérédité de la pairie, « dont l'institution seule donne le sentiment et la force de l'indépendance, et à celui qui transmet la pairie et à celui à qui elle est transmise comme un droit » ;
à un système qui « en faisant émaner la pairie à la fois et de l'élection populaire et du choix royal, la rendrait également indépendante de ces deux pouvoirs, par cela même qu'elle serait née de leur concours. »
1847-1852
Jusqu'en 1847, le comte d'Alton Shée resta dans les rangs du parti dynastique, et appuya en toutes circonstances la politique de Guizot. Mais tout à coup, au début de l'agitation réformiste qui précéda la Révolution française de 1848, il se jeta dans l'opposition et n'hésita pas à manifester, à la tribune même de la Chambre haute, des opinions nettement révolutionnaires. C'est ainsi qu'il fit, le , un grand discours contre le projet de loi relatif au chapitre royal de Saint-Denis. Il dit à ce propos :
« Je ne veux tromper personne, je ne tiens à capter l'approbation de personne, mais je crois devoir et aux autres et à moi-même d'indiquer franchement, librement, et mon point de départ et le but que je poursuis : ainsi ne voyez en moi ni l'un de ces catholiques fervents, réclament pour leur religion les conséquences de notre révolution de Juillet ; ne voyez pas en moi l'un de ces chrétiens politiques qui du haut de leur intelligence, professent la religion à cause de son utilité, je ne suis ni catholique, ni chrétien ! »
À dater de cette époque, le comte d'Alton-Shée, entièrement converti aux idées démocratiques, prit part à toutes les manifestations du parti avancé. Il s'arma comme garde national en faveur du mouvement, en février 1848, fut nommé colonel de la 2e légion de la banlieue, défendit dans les clubs, la personne et la politique de Ledru-Rollin, combattit la dictature[6] de Cavaignac et la présidence de Louis-Napoléon Bonaparte, et, à la suite d'une vive protestation signée de lui contre l'interdiction des clubs votée par la Chambre le , fut arrêté et emprisonné.
Membre influent du comité démocratique socialiste de la Seine, il fut lui-même sur la liste des candidats de cette nuance à l'Assemblée législative, mais il échoua de quelques voix.
↑ a et bSarah Hassid, « Berthe de Rayssac, muse et artiste sans œuvre », Les Cahiers de l’École du Louvre. Recherches en histoire de l’art, histoire des civilisations, archéologie, anthropologie et muséologie, no 2, (ISSN2262-208X, DOI10.4000/cel.527, lire en ligne, consulté le )