Edge city est un terme américain qui désigne un espace urbanisé périphérique qui concentre des entreprises, des services et des centres commerciaux. Le terme fut utilisé en 1991 dans le livre Edge City: Life on the New Frontier de Joel Garreau. Il l'inventa alors qu'il était journaliste pour The Washington Post. On traduit l'expression en français par « ville-lisière »[1]. L'apparition des edge cities est relativement récente (années 1960-1970) et rend compte de la polynucléarisation des centres en géographie urbaine.
Définitions
Joel Garreau établit une liste de cinq critères nécessaires à l'identification d'une edge city :
Elle doit avoir une superficie de plus de 500 000 m2 de bureaux[2] dans lesquels travaille un total de 20 000 à 50 000 personnes ;
Elle doit compter plus de 60 000 m2 de commerce de détail[2], c'est-à-dire la taille d'un centre commercial moyen. Les edges cities sont des quartiers administratifs et de services aussi bien que des lieux de loisirs et de shopping ;
Le nombre de chambres à coucher (dans les résidences) doit y être inférieur à celui des emplois ;
Elle doit être perçue et vécue comme un lieu bien identifié par la population ;
Son développement urbain doit être récent (moins de 30 ans).
La plupart des edge cities sont nées à proximité d'un échangeur autoroutier ou près des grands aéroports. Elles comptent peu d'industries lourdes. Elles ne constituent pas de municipalité distincte mais sont administrées par différents comtés. Elles sont environ deux-cents aux États-Unis et s'étalent horizontalement en s'appuyant sur le réseau routier et autoroutier.
Liste d'edge cities, par agglomération, aux États-Unis