Katsuhiro Ōtomo y développe certains thèmes comme la télékinésie, enfants aux puissants pouvoirs et incomprise par la majorité des adultes, visions urbaines apocalyptiques qui nourriront son œuvre future, notamment le manga Akira.
Histoire et thème
Une série de suicides suspects attire l'attention de la police. En effet, dans une zone résidentielle, pas moins de vingt-cinq morts sont recensés pour un seul bâtiment. L'inspecteur Yamagawa et son équipe enquêtent, et finissent par comprendre que le tueur ne s'intéresse pas aux personnes qu'il tue, mais seulement au bâtiment et aux personnes qui y vivent. Autre détail étrange, chaque mort a perdu un objet particulier (bague de famille, montre, etc.). L'enquête progresse, mais peu de temps après, Yamagawa se suicide à son tour.
Le manga traite davantage de la question de l'enfance (au même titre qu'Akira traite de l'adolescence), plutôt que de savoir qui est le meurtrier (qui est révélé dès la page 43). Le lecteur est ici confronté à un vrai enfant et un faux enfant, tous deux dotés de grands pouvoirs. Leur lutte peut symboliser l'image de l'enfant, qui tout à la fois souhaite devenir adulte et le refuse. Dômu est également travaillé sous une approche très cinématographique, le dessin étant à la limite du scénarimage.
L'auteur s'est inspiré d'un fait divers mystérieux : dès l'inauguration de la cité HLM Takashimadaira à Itabashi-ku en 1972, une vague de suicides inexpliqués (plus de 150) eurent lieu jusqu'à ce que les autorités condamnent les accès aux toits et installent des filets antichute[1],[2].