La dysphorie (sémantiquement opposée à l'euphorie) est le trouble émotionnel et mental perçu chez un individu insatisfait ou mécontent, et dans certains cas, le trouble caractérisé par l'indifférence concernant son entourage[1]. Les troubles de l'humeur peuvent induire la dysphorie, souvent avec un risque élevé de suicide, en particulier chez les individus atteints de trouble bipolaire en phase dépressive[1]. Le terme désignant uniquement la condition liée à l'humeur, la dysphorie peut apparaitre en réponse à divers événements de la vie, telles qu'une maladie importante ou un deuil, et plus couramment lors d'une rupture amoureuse. La dysphorie peut être également causée par les substances chimiques des psychotropes, tels que les antipsychotiquestypiques et atypiques[2].
Le terme spécial de « dysphorie du genre » désigne un diagnostic à part attribué par les psychologues et médecins pour décrire les individus significativement malheureux (dysphorie) de leur genre associé au sexe constaté à la naissance. La cinquième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux utilise le terme de « dysphorie du genre » plutôt que celui de « trouble de l'identité sexuelle ». Le DSM-5 utilise le terme d'« incongruence de genre »pour une meilleure identification et moins de stigmatisation[réf. souhaitée][3].
Le trouble dysphorique prémenstruel (TDPM) est une forme sévère du syndrome prémenstruel (SPM). Ce trouble est associé à la phase lutéale du cycle menstruel tandis que les symptômes disparaissent pendant la phase folliculaire. Les symptômes émotionnels sont généralement présents, et les troubles de l'humeur prennent généralement le dessus[4]. Ces humeurs incluent humeur dépressive, irritabilité et agressivité[5]. Un isolement social n'est pas exclu chez les personnes menstruées atteintes de TDPM[4]. Les principaux symptômes, n'affectant pas forcément l'individu[6].
Affections liées
Les affections suivantes peuvent impliquer la dysphorie en tant que symptôme :
↑(en) Fraser, L., Karasic, D., Meyer, W. et Wylie, K., « Recommendations for Revision of the DSM Diagnosis of Gender Identity Disorder in Adults », International Journal of Transgenderism, vol. 12, no 2, , p. 80–85 (DOI10.1080/15532739.2010.509202).
↑ a et b(en) Steiner, Pearlstein et al., « Expert guidelines for the treatment of severe PMS, PMDD, and comorbidities: the role of SSRIs », J Womens Health (Larchmt), vol. 15, no 1, , p. 57-69 (PMID16417420, lire en ligne).
↑(en) Gavrin J Chapman CR, « Suffering: the contributions of persistent pain », Lancet, vol. 353, no 9171, , p. 2233–7 (DOI10.1016/S0140-6736(99)01308-2).
↑(en) Bonnet MH Rosa RR, « Reported chronic insomnia is independent of poor sleep as measured by electroencephalography », Psychosom Med, vol. 62, no 4, , p. 474–82.