Il regroupait des secteurs issus de la petite bourgeoisie agraire valencienne du nord et du centre de la région. Dans les comarques méridionales, plus industrialisées, son influence était moindre.
Sa raison d'être était, selon ses propres termes, la défense des « principes fondamentaux de la civilisation chrétienne »[1]. Elle avait une posture clairement possibiliste (« en principe, nous sommes indifférents à toutes les formes de gouvernement [...] : nous respectons le Pouvoir constitué ») et considérait la propriété privée comme une « institution fondamentale de la société »[1].
Aux élections municipales de 1930, il disputa son électorat au Parti d'union républicaine autonomiste (PURA) de Sigfrido Blasco-Ibáñez dans les comarques du centre et du nord, et s'opposa au statut d'autonomie proposé par ce dernier en 1931. Cependant, vers 1932, les deux forces politiques convergèrent peu à peu pour aboutir à leur intégration dans la Confédération espagnole des droites autonomes (CEDA), présidée par Gil-Robles. Il était remarquable par son appareil administratif et fut considéré parmi les partis les mieux vertébrés de la droite espagnole[4].
Selon Alfons Cucó, « le PURA et la DRV, bien que divergentes sur les questions suprastructurelles, ne s'éloignaient pas trop l'un de l'autre ni en ce qui concerne leur conservatisme social, ni en ce qui concerne leur tactique politique »[5].
Lors de la guerre civile, une part de ses membres, dont Villalonga et Martí Domínguez Barberà, appuyèrent le soulèvement militaire, et à la fin du conflit, certains occupèrent des postes importants au sein du Movimiento[6]. Simó fut emprisonné au début du conflit par des républicains puis exécuté à Valence en octobre. D'autres, comme Lluís Lúcia lui-même, subirent une répression pour avoir apporté leur soutien à la république.
(ca) Faust Ripoll Domènech, Valencianistes en la post-guerra : Estratègies de supervivència i de reproducció cultural, Catarroja, Afers, , 316 p. (ISBN978-84-92542-31-4)