Le régiment Royal-Guyenne, commandé par le vicomte de Clermont-Tonnerre, prête, sur la place de l'Hôtel de Ville de Moulins, le , le nouveau serment prescrit parle décret de l'assemblée nationale, suivant l'ordonnance du roi, en date du 14 du même mois. Il jure fidélité à la Nation, à la Loi, au Roi, avec promesse de ne jamais marcher contre les citoyens sans avoir été régulièrement requis par l'autorité militaire et l'autorité municipale[2]. Le vicomte de Clermont-Tonnerre, commandant le régiment de Royal-Guyenne à Moulins, par sa conduite intelligente et ferme, évite les désordres[3]. Les soldats sont patriotes, mais , treize officiers du Royal-Guyenne-cavalerie émigrent, le colonel, M. de Clermont-Tonnerre, en tête, parce qu'ils ne veulent pas combattre contre les émigrés[4].
En 1795, l’armée de Condé compte huit nouveaux régiments qui prennent les noms de leurs colonels. Les dragons de Clermont-Tonnerre sont un régiment de cadres[5]. À Messenheim, en 1796, sur les bords du Rhin, le duc d'Enghien repousse les républicains. Il y a dans un bois un combat très vif, où les dragons de Clermont-Tonnerre et ceux de Fargues, non montés, qui ont été réunis à l'avant-garde. Ils font des prodiges de valeur[6].
Du fait de multiples combats les effectifs deviennent insuffisants pour continuer à parler de régiment. Après les campagnes de 1795 et 1796 les dragons de Clermont-Tonnerre sont incorporés dans le régiment du Dauphin[7].
↑ a et bTitres, anoblissements et pairies de la Restauration, 1814-1830, Albert Révérend, Jean Tulard, H. Champion, 1974, p. 158.
↑ Bulletin, Société d'émulation du Bourbonnais, Moulins, 1854, v. 4, p. 81.
↑ Un ministre de la Restauration. Le marquis de Clermont-Tonnerre: Le marquis de Clermont-Tonnerre, Camille Félix M. Rousset, Camille Rousset, Aimé Marie G. duc de Clermont-Tonnerre, 1885, p. 5.
↑ Feuillants et Girondins (août 1791-20 avril 1792): (août 1791-20 avril 1792.), Henri Leclercq, Letouzey et Ané, 1940, p. 194.
↑ Histoire de l'armée de Condé pendant la Révolution française (1791-1801): d'après les archives de l'État, les mémoires de l'émigration et des documents inédits, René Bittard des Portes, Slatkine-Megariotis Reprints, 1975, p. 224. Leurs habits sont faits de drap vert et leur casque est à crinière La noblesse dans la tourmente (1774-1802), Luc Boisnard, Taillandier, 1992, p. 271.
↑Campagnes du corps sous les ordres de Son Altesse Sérénissime Mgr le prince de Condé, Armand François Hennequin Ecquevilly, Le Normant, 1818, v.2, p. 29.
↑ Revue de Bretagne de Vendée & d'Anjou, O. de Gourcuff, 1892, vol.7, 192 et Les émigrés français, 1789-1825: 1789-1825, Jan Vidalenc, Association des publications de la Faculté des lettres et sciences humaines de l'Université de Caen, 1963, p. 195.