La draft WNBA est un événement annuel majeur de la WNBA. Elle est comparable à une bourse de joueuses qui vont débuter dans la ligue : lors d’une soirée où sont réunis le commissaire de la WNBA et les dirigeants de toutes les équipes de la ligue, chaque équipe sélectionne à tour de rôle une joueuse issue de l’université ou de l’étranger. La draft est le point d'entrée principal pour la majorité des joueuses évoluant en WNBA. La première draft WNBA a eu lieu en 1997.
Organisation
La draft WNBA 1997 est divisée en trois parties. La première partie consiste en l'attribution de 16 joueuses dans chacune des huit équipes. La deuxième partie est intitulée WNBA Elite draft, incluant des joueuses en provenance d'autres ligues professionnelles. La dernière partie est constituée de 4 tours pour une draft classique.
Les trois saisons suivantes 1998, 1999 et 2000 comprendront des drafts d'expansion en raison de l'arrivée de nouvelles franchises dans la ligue. Il n'y aura pas d'autre draft d'expansion jusqu'à la saison 2006.
Il y a quatre tours jusqu'à la draft 2002. À compter de la draft 2003, elles compteront trois tours.
Plusieurs mois en amont de la draft se tient la loterie de la draft qui détermine l'ordre du choix parmi les équipes les moins bien classées.
Éligibilité des joueuses
Sont éligibles les joueuses américaines ou scolarisées aux États-Unis allant avoir 22 ans dans l'année calendaire de la draft ou avoir terminé les quatre années de leurs études universitaires ou avoir quitté depuis au moins quatre années l'université[1]. Les joueuses « internationales » (ni nées ni ne résidant aux États-Unis) sont éligibles si elles atteignent 20 ans dans l'année suivant la draft (par exemple Lauren Jackson draftée âgée de 19 ans et 1 mois)[1],[2].
Les joueuses désirant reporter leur éligibilité à la draft d'un an doivent renoncer à leur sélection dix jours avant le jour de la draft[1].
Cas notables
Les joueuses non draftées dans leur 22e année ne sont plus éligibles à la draft et peuvent être signées par n'importe quelle équipe comme agent libre. D'où l'invalidation de choix de joueuses trop âgées pour la draft comme Elīna Babkina en 2011 et Isabelle Yacoubou en 2012.
En juin 2009, Epiphanny Prince quitte l'Université Rutgers après seulement trois années pour rejoindre le club turc de Botaş Spor. Elle est la première joueuse à passer professionnelle à l'étranger sans avoir terminé ses études et à se présenter à la draft un plus tard. Contrairement à la NBA, les « underclassmen » ne sont pas éligibles à la draft. Epiphanny Prince est draftée en 3e choix en 2010. Candace Parker est draftée sans avoir disputé son année senior, mais elle a obtenu son diplôme en trois ans.
En 2001, Schuye LaRue quitte la NCAA après son année sophomore - deuxième année - et ne se présente à la draft qu'en 2003[3],[4].
Jewell Loyd se présente à la draft WNBA 2015, dont elle est le premier choix, après son année junior car ayant l'âge requis. Elle s'engage toutefois à compléter ses études en parallèle de son contrat professionnel[réf. souhaitée].
Loterie de la draft WNBA
La WNBA organise annuellement depuis 2002 une cérémonie de tirage au sort des premiers choix de la draft entre les deux puis les quatre équipes (les non qualifiés pour les play-offs) les moins bien classées. Un tel système existe en NBA. Les équipes concernées voient leurs chances pondérées par leur classement.
En 2007, pour la première fois depuis l'instauration de la loterie, le premier choix revient à l'équipe ayant le plus faible probabilité mathématique de l'obtenir, le Mercury de Phoenix. C'est également la première fois que l'équipe avec la deuxième plus faible probabilité mathématique - les Silver Stars de San Antonio - obtient le second choix[5]. Bien que le Shock de Tulsa ait disposé du maximum de chances en 2011 et 2012, la franchise n'obtient jamais le premier choix.
Le Mercury de Phoenix remporte le premier choix de la draft 2013 (puis choisissent Brittney Griner) bien que les Mystics de Washington aient disposé du maximum de chances. Alors que la loterie a été créée pour limiter les opportunités d'un meilleur choix de draft par un mauvais classement la saison précédente (« tanking »), le Mercury s'est privé pendant plusieurs semaines de sa star Diana Taurasi dans le but d'obtenir un faible classement[6].
Dans l'exemple de la draft WNBA 2014, les deux équipes les plus mal classées tirent ainsi le premier et le deuxième choix, alors que l'équipe avec le 3e plus mauvais bilan obtient le 4e choix :
En août 2015, la WNBA annonce une modification des règles de la loterie. Pour limiter l'intérêt du « tanking », les chances d'obtenir les premiers choix seront maintenant déterminés sur la moyenne des deux dernières saisons (au lieu de la dernière) pour les équipes ne participant pas aux play-offs. Par ailleurs, l'équipe la plus mal classée des quatre ne pourra obtenir au pire que le troisième choix[6]. Sauf égalité, les chances sur 1 000 de tirer le premier choix sont les suivantes : 442 pour la plus mal classée, 276 pour la suivante, puis encore 178 et enfin 104 pour la quatrième plus mal classée[7].
3: Remporte le trophée de MVP de la saison pour leur première saison.
En 2016, Connecticut recense cinq joueuses choisies en premier choix (Sue Bird, Diana Taurasi, Tina Charles, Maya Moore, Breanna Stewart), les universités de Tennessee (Chamique Holdsclaw, Candace Parker) et Stanford (Nneka Ogwumike, Chiney Ogwumike) n'en compilant que deux[8].
2020 : Sœur cadette d'Nneka Ogwumike et Chiney Ogwumike, Erica Ogwumike est choisie au troisième tour par le Lynx, en faisant la famille la plus représentée en WNBA[9]
2024 : La numéro 1 de la draft Caitlin Clark a été la première rookie à être nommée dans la première équipe All-WNBA depuis que Candace Parker a été MVP lors de sa saison rookie 2008.
Impact des premiers choix
Avant la saison WNBA 2016, 10 des 19 premiers choix de la draft ont reporté le titre de Rookie de l'année, 7 sur 19 ont reporté le championnat avec la franchise qui les a draftée (contre 2 sur 30 ans en NBA, David Robinson et Tim Duncan) et les premiers choix ont remporté 8 des titres de MVP[10]. Quelques excellentes joueuses n'ont pas été le premier choix comme Tamika Catchings choisie deux rangs après Lauren Jackson, Yolanda Griffith et Elena Delle Donne en second choix[10].