Dorothy West est la fille unique d' Isaac Christopher West (un esclave afro-américain affranchi et de venu un grossiste florissant et propriétaire de restaurant) et de Rachel Pease Benson West issue d'une famille nombreuse de la Caroline du Sud. Ses parents lui offre une vie confortable, chaque été, elle passe ses vacances dans la résidence secondaire de la famille à Martha's Vineyard, une île située au large du Massachusetts où de nombreuses personnes de la haute société avaient des résidences d'été. Ses parents sont soucieux de lui offrir la meilleure éducation possible, c'est ainsi qu'à l'âge de quatre ans elle commence sa scolarité à la David G. Farragut Elementary School(en) de Boston. C'est à l'école primaire qu'elle rencontre le racisme par les réflexions des élèves. À l'âge de dix ans elle est admise dans une prestigieuse école latine pour jeune fille de la haute société. En 1923, après avoir achevé ses études secondaires, elle est admise à l'université de Boston. Elle commence à écrire des nouvelles dès l'âge de sept ans, à ses quinze ans sa première nouvelle, Promise and Fulfillment, est publiée par le The Boston Post. À ses 19 ans, en 1926, sa nouvelle The Typewriter est primée par les lecteurs de la revue Opportunity: A Journal of Negro Life publiée par la National Urban League. Peu après, elle s'installe à Harlem où elle est prise sous les ailes de divers membres du mouvement culturel et littéraire dit de la Renaissance de Harlem tels que Langston Hughes, Countee Cullen, Claude McKay, Wallace Thurman ou Zora Neale Hurston dont elle devient l'amie, elle est surnommée la môme (the kid). Elle poursuit ses études universitaires à l'université Columbia de New York où elle étudie la philosophie et le journalisme[4],[5],[6],[7],[8].
Carrière
En 1932, avec Langston Hughes et 20 autres artistes afro-américains, elle se rend en URSS pour réaliser un film sur le racisme américain appelée Black and White. À la suite d'accusations d'association avec le communisme qui aurait rendu le retour aux États-Unis problématique le projet est abandonné. Même si le projet de film a échoué, Dorothy West prolonge son séjour en URSS, séjour qu’elle interrompt quand elle apprend la mort de son père en 1933[5],[6],[7],[9].
The Living Is Easy, son roman le plus célèbre, évoque la vie d'une famille noire de la haute société. Le Mariage (The Wedding), publié en 1995, est également une saga, mais sa chronologie inversée rappelle le roman policier plus que le feuilleton[5],[6],[7].
Vie personnelle
Dorothy West ne s'est jamais mariée et n'a pas eu d'enfants[9].
The Dorothy West Martha's Vineyard : Stories, Essays and Reminiscences by Dorothy West Writing in the Vineyard Gazette, McFarland & Company, , 172 p. (ISBN978-0-7864-0892-4, lire en ligne),
Where the Wild Grape Grows: Selected Writings, 1930-1950, University of Massachusetts Press, , 248 p. (ISBN978-1-5584-9471-8)
(fr) Dorothy West (trad. de l'anglais par Arlette Stroumza), Le Mariage [« The Wedding »], Paris, Belfond, , 243 p. (ISBN9782714433107, OCLC409142568),
↑Encyclopædia Universalis, « DOROTHY WEST », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
Pour en savoir plus
Bibliographie
Notices dans des encyclopédies et manuels de références
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