Pendant ses études de premier cycle, Bishop a développé un intérêt pour les troubles cognitifs. Après son master, elle est retournée à Oxford pour travailler avec Freda Newcombe à l'unité de neuropsychologie de Radcliffe Infirmary. Elle s'oriente vers l'étude des enfants présentant des troubles du développement du langage[3].
Elle découvre à son grand étonnement en 2014 que son nom est listé parmi les membres du comité éditorial de la revue Research in Autism Spectrum Disorders[7]. Elle effectue plusieurs analyses statistiques, et relève en particulier que le temps de relecture par les pairs passe de plusieurs mois à moins de deux semaines, à partir du moment où Johnny Matson devient responsable éditorial. Elle trouve aussi que trois autres rédacteurs en chef en plus de Matson ont fait publier sans attente leurs propres articles en les soumettant à des revues dont ils étaient tous à la tête[2]. L'éditeur, Elsevier, rétracte huit ans plus tard de nombreux articles de Matson, après avoir dans un premier temps nié le problème[7].
Elle participe avec un groupe de collègues à la recherche d'études comprenant des tournures de phrases pouvant indiquer qu'elles aient été rédigées par une intelligence artificielle ou modifiées afin de cacher un plagiat. Plusieurs articles détectés sont finalement retirés par leur éditeur[7].
Après avoir détecté six études douteuses dans Journal of Community Psychology, elle tente de publier dans cette même revue un article critiquant les papiers incriminés, et ainsi observer son processus de validation. Bien que sa soumission ait été refusée, les six articles ont été retirés par l'éditeur[réf. nécessaire].
En 2015, elle a participé à l'organisation d'un atelier sur la reproductibilité de la recherche, qui est devenu le réseau britannique de reproductibilité (UK Reproducibility Network).
Elle estime que des institutions telles que le CNRS ne prennent pas assez au sérieux les questions d'intégrité scientifique. Elle suggère notamment de limiter le montant des bourses attribuées à un même chercheur, elle défend la valorisation des études dont les résultats sont reproductibles, ainsi que le pré-enregistrement des protocoles[7].
Bishop est mariée au gérontologue Patrick Rabbitt depuis 1976[9], et est retraitée depuis 2022[7]. Sous le pseudonyme « Deevy Bishop », elle a écrit cinq[7]romans policiers humoristiques publiés sur Amazon Kindle[9]. La presse remarque que la protagoniste ressemble beaucoup à Dorothy Bishop, sauf qu'elle résout des meurtres[2].
Son blog a reçu la seconde place du Good Thinking Society: UK Science Blog Prize 2012[10].
Prix et distinctions
Bishop a été élu membre de la Royal Society en 2014 pour « ses contributions substantielles à l'amélioration des connaissances naturelles »[3].