Le premier dīwān est attribué au deuxième calife de l'islam Umar ibn al-Khattâb[1]. Selon al-Baladhuri, les conquêtes organisées par ce calife (comme en témoigne notamment la bataille d'al-Qadisiya) furent l'occasion d'inscrire sur des rouleaux de papyrus le nom des soldats. ce registre s'intitula le dīwān al-jund.[2] À la suite de cette première pierre posée sur l'édifice du second califat, le terme se déclina sous différentes formes à compter de l'avènement des Omeyyades puis du le califat abbasside[3].Aux côtés du dīwānal-kharaj, les dynasties déléguèrent leurs charges à un système de chancellerie, le dīwān al-ras’il. Le dīwān al-birr procurait quant à lui, la gestion des biens de mainmorte telle que les waqfs et les dons de particuliers.
De nos jours le mot dīwān subsiste dans certains pays sous différentes formes :
Diwan al madhalim, le bureau des doléances (dīwān al-maẓālim ديـوان المظالم) concernant les administrations du Maroc ;
Diwan, dans le sikhisme, la pièce la plus grande dans les gurdwaras importants, les temples dédiés à cette religion, les réunions qui s'y tiennent, où des chants sont récités, sont aussi dénommées diwans (l'origine de ce mot viendrait du persan et signifiait aussi cour royale) ;
Diwan, un recueil de poèmes en langue arabe, persane, ottomane ou ourdou ;