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La divortialité d'une population est, en démographie, la propension au divorce de cette population. Elle est mesurée à l'aide de deux taux, le taux de divortialité et le taux de divorce.
Définitions et formules
Taux de divorce (France) ou Taux brut de divortialité (Suisse)
Le taux de divorce (en France, pour l'INSEE) ou taux brut de divortialité (en Suisse, pour l'OFS (Office fédéral de la statistique)) est le rapport du nombre de divorces prononcés durant une année civile à la population totale moyenne de l'année. Le résultat s'exprime généralement en pour mille[1],[2].
Taux de divortialité par durée de mariage (au cours de l'année n)
Le taux de divortialité par durée de mariage est le rapport du nombre de divorces enregistrés durant l'année n chez les couples mariés depuis x années au nombre total de mariages enregistrés durant l'année n-x[3],[4].
Proportion de divorces après x années (par promotion)
La proportion de divorces au bout de x années pour la promotion de l'année n est la somme des taux de divortialité applicables aux mariages de cette promotion pendant les x années de la durée voulue : le taux de divortialité de l'année n+1 pour une durée de 1 année + le taux de divortialité de l'année n+2 pour une durée de 2 années, etc.[5]
Indicateur conjoncturel de divortialité / Somme des divorces réduits
L'indicateur conjoncturel de divortialité ou somme des divorces réduits indique la proportion de mariages dissous par divorce, parmi un ensemble de mariages qui seraient soumis, à chaque durée de mariage, aux conditions de divortialité observées durant l'année considérée[6],[7].
L'indicateur conjoncturel de divortialité de l'année n est donc la somme des taux de divortialité de l'année n pour toutes les durées de mariage possibles.
D'après les estimations de population et statistiques de l'état civil de l'Insee, l'indicateur conjoncturel de divortialité en France en 2014 était de 44,2 %. Ce taux avait atteint un pic en 2005, à 52,3 %.
A partir de 2017 les données statistiques sur les divorces, issues des registres de la justice, ne sont plus fiables et ne sont plus publiées car il devient possible de divorcer sans passer devant un juge.
En dynamique, le taux de divortialité (ou taux de divortialité brute) et le taux de divorce posent également un problème d'ajustement de la croissance de la population totale. La croissance démographique crée des distorsions additionnelles : le nombre supérieur de mariages de la génération la plus récente peut contrebalancer un nombre croissant de divorces.
Cette distorsion peut être effacée en rapportant le nombre de divorces au nombre d'habitants. Les organismes statistiques proposent souvent les chiffres des mariages et divorces pour 1000 habitants.
Fréquence du mariage
Pour des raisons similaires, le taux de divorce ne donne qu'une image très peu fiable de la propension à divorcer, car le nombre de divorces par habitant n'est pas constant dans le temps. Encore une fois, rapporter le nombre de mariages et divorces à la population totale permet de pallier cet écueil.
Suivi de cohortes
Le taux de divorce est souvent confondu avec la propension d'un couple marié à divorcer. C'est un indicateur conjoncturel qui ne renseigne pas sur la probabilité de divorcer. Les divorcés de 2013 ne se sont pas tous obligatoirement mariés en 2013, et les deux quantités du ratio (nombres de divorces dans l'année au numérateur, et nombre de mariages dans l'année au dénominateur) ne peuvent pas être comparés directement.
La divortialité présente donc un problème de mesure, car il est difficile de suivre et de mesurer la même cohorte. On procède donc à une étude longitudinale afin d'observer la même cohorte.