En 1974, Dirk Mudge et un autre membre du parti national du Sud-Ouest Africain Ebenzer Van Zijl sont chargés par le Premier ministre sud-africain, John Vorster, d'organiser la conférence de la Turnhalle qui durera deux ans de 1975 à 1977 et dont le but est de créer une assemblée locale aux pouvoirs limités permettant de prouver l'autonomie du territoire à la communauté internationale.
Plutôt progressiste, Dirk Mudge échoue à se faire élire à la tête du parti national du sud-ouest africain dont les membres sont irrités par les propos de Mudge prônant l'abandon de la ségrégation raciale.
En 1977, il fonde alors le parti républicain, partisan d'une indépendance en douceur ainsi que le journal die Republikein[1], qui sert alors à porter le programme de son parti auprès de l'électorat de langue afrikaans. Il rallie d'autres partis noirs modérés et en novembre devient le premier président de l'Alliance démocratique de la Turnhalle (DTA).
Élu à l'assemblée constituante, il dirige à partir du 1er juillet1980 le premier gouvernement du Sud-Ouest africain/Namibie et entreprend avec succès la namibianisation des fonctionnaires, l'égalité de salaires entre noirs et blancs et l'abolition définitive des lois d'apartheid.
Mais le refus de l'administrateur sud-africain Danie Hough de promulguer une loi relative aux fêtes légales namibiennes provoqua la démission collective de son gouvernement le .
Aux élections de novembre 1989, il est élu député de la DTA laquelle obtient 28 % des voix. Il devient alors le premier chef de l'opposition parlementaire après l'indépendance de la Namibie en .
Il quitte quelques années plus tard la politique et se retire dans sa ferme de Namibie.
Agé de 92 ans, Dirk Mudge meurt à Windhoek en août 2020 des suites du Covid-19[2].
Famille
Sa femme est morte en 2017. Son fils, Henk Mudge (né le à Otjiwarongo), reprend la direction du parti républicain en 2003 et se fait élire député lors des élections de novembre2004.