Diogène, Portraits et Biographies Satiriques des Hommes du Dix-Neuvième siècle, est un hebdomadaire satirique fondé par Amédée Rolland(d) et Étienne Carjat et paru à Paris de à .
Description et histoire
Le journal se présente sous la forme d'une double page paraissant le dimanche et vendu au prix de 25 centimes alors que les feuilles concurrentes l'étaient à 10 centimes, un avis au lecteur annonce que le prix de 25 centimes « prend en considération la beauté de notre édition, l'élégance de notre tirage, et le finit de notre gravure, luttant avantageusement avec les publications dites à bon marché[1]. »
Les premières et deuxièmes pages sont un texte biographique, la troisième page est consacrée à un portrait-charge dessiné par Carjat et reproduit en noir et blanc par lithographie ou gravure sur bois, Carjat a aussi dessiné le frontispice du journal. Les textes étaient signés L'Homme aux Gros Souliers, pseudonyme de Victor Koning, Jules Lermina et Ernest d'Hervilly ou signés d'Amédée Rolland (rédacteur en chef), Jean du Boys et Charles Bataille[2].
Les contemporains apprécient les dessins de Carjat pour leur réalisme plutôt que pour leur éventuelle drôlerie[3]:
« Non seulement la tête de ses victimes est frappante de vérité, mais les moindres détails du costume sont observés religieusement. Carjat ne se contente pas d’une ressemblance banale et par à peu près ; non, votre pantalon, votre paletot, vos souliers mêmes, ont une physionomie qui leur est propre et qui, à elle seule, vous fait reconnaître entre mille »
Seuls 36 numéros seront publiés du au , puis le titre fut associé au Triboulet (1re époque) : le titre devient Le Triboulet-Diogène et son frontispice est dessiné par Nadar, avant d’être renommé Rabelais. Un autre titre de presse satirique apparaît, en 1867[4] avec comme titre également Diogène, rédacteur en chef Eugène Varner(d) et dessinateur Henri Meyer qui prend partiellement la suite des anciens Diogène[5].
Liste des numéros
Toutes les caricatures des personnalités sont exécutées par Étienne Carjat, il arrive que Carjat réutilise ces dessins dans des journaux ultérieurs (notamment Le Boulevard) ou les vende en édition cartonnée à l'unité.
↑D’après Elizabeth Fallaize, Etienne Carjat and « Le Boulevard » (1861-1863), Slatkine, Genève-Paris, 1987, page 47, qui cite un article du journal Le Phocéen, 2 mai 1857, p. 2.
↑Par exemple le no 11, première année, daté du samedi 9 novembre 1867 (voir sur le site Parismuseescollection.paris.fr[1])