Le diocèse de Szeged-Csanád (Szeged-Csanádi egyházmegye) est situé au sud de la Hongrie autour de la ville de Szeged. L'église cathédrale du diocèse est l'église votive, dédiée à Notre-Dame-des-Hongrois.
Histoire
Étienne Ier de Hongrie dans sa volonté de régner sur tout le bassin des Carpates a dû combattre les chefs tribaux hongrois se trouvant dans la partie orientale du bassin qui lui résistaient. Il a battu le chef Gyula III de Transylvanie en 1003 et a rattaché le territoire à son royaume. Il s'est ensuite retourné contre le kagan appelé Kean, prince des Bulgares et des Slaves, se trouvant dans la Transylvanie du sud. Il a imposé la conversion au christianisme à tous les peuples qu'il venait de conquérir. L'armée royale est commandée par Doboka, un parent du roi Étienne, qui a donné son nom au comitat de Doboka, au nord de la Transylvanie et dont il a été probablement le premier ispán. En 1009, le roi Étienne emploie des forces militaires pour assujettir et convertir les Hongrois noirs[1] de la région du Danube et de la Drave. Puis il donne en mariage sa jeune sœur à Samuel Aba, chef de la tribu des Kavars du Matra, dont il fait un ispán de sa cour, puis un nádorispán et étend son autorité sur son territoire. La conversion du territoire de Vata lui a permis d'étendre sa domination jusqu'à la rivière Körös. En 1020, il ne reste qu'une tribu qui résiste à l'autorité du roi Étienne, celle d'Ajtony, dont la capitale est Marosvár étabie sur les bords du Maros (en roumain : Mureș). Étienne Ier envoie contre lui son armée commandée par Csanád, fils de Doboka. La date de la victoire de l'armée royale sur Ajtony est sujette à controverse, mais il s'agit probablement de 1028, peu de temps avant la fondation du diocèse dans la ville de Csanád (en roumain : Cenad), en 1030, dont la date est certaine. Grâce à cette victoire, le roi Étienne Ier a le contrôle de l'ensemble du bassin des Carpates. Le premier évêque de Csanád est saint Gérard de Csanád (1030-1046)[2].
Après la Première Guerre mondiale, le traité de Trianon a donné une petite partie au sud-est du comitat de Csanád (Nădlac and Şeitin) au royaume de Roumanie. Le restant du comitat a été réuni avec des parties du comitat de Torontál se trouvant au sud de Szeged et au comitat d'Arad pour former le nouveau comitat de Csanád-Arad-Torontál. La ville de Csanád et devenue roumaine sous le nom de Cenad, dans le Județ de Timiș, à 10,4 km au nord de Sânnicolau Mare.
Le est détaché du diocèse de Csanád un territoire pour former l'administration apostolique de Srpski Banat dont le nom est changé en 1936 en Jugoslavenska Banat élevé en 1986 en diocèse de Zrenjanin.
Le est créé l'administration apostolique de Timişoara détachée du diocèse de Csanád.
Après la Seconde Guerre mondiale, le comitat de Csanád-Arad-Torontál a été divisé entre le comitat de Békés et le comitat de Csongrád. La partie roumaine de l'ancien comitat de Csanád a formé le Județ d'Arad.
Le siège du diocèse de Csanád est déplacé à Szeged le . Le , le diocèse de Csanád change de nom et devient le diocèse de Szeged-Csanád.
Ivan Smilo Bohemus (János Czudar), 1380-, puis évêque de Zagreb (1386-1394),
János, -1395,
Lukas de Órév de Szántó, , puis évêque d'Oradea Mare (1397-1406),
Gergely Szeri Pósafi, -1402, auparavant évêque de Srijem (1394-1397),
Dózsa Marczalli, 1403-1423,
László Marczalli, -1434,
Péter Remetei Himfi, 30 avcril 1438-1457,
Albert Hangácsi, 1457-1466,
János Szokoli, -1493,
Luka Baratin de Segedino, -; auparavant évêque de Bosnie (1491-1493), puis évêque de Zagreb (1500-1510),
Miklós Körösszegi Csáki (Mikuláš de Bačka), -1514, auparavant évêque de Srijem (1499-1501), évêque de Nitra (1501-1503) et évêque de Transylvanie (1503-1504),
↑André Vaillant, Les Hongrois « blancs » et les Hongrois « noirs », dans Revue des Études Slaves, 1959, tome 36, no 1-4 , p. 17-22(lire en ligne)
↑Gyula Kristo, Histoire de la Hongrie médiévale, Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2000, tome 1, Le temps des Arpads, p. 39-46 ; (ISBN978-2-86847-533-6)
Annexes
Bibliographie
(de) Koloman Juhász, Das Tschanad-Temesvarer Bistum im Spätmittelalter, 1307-1552, F. Schöningh, 1964