Die lustigen Nibelungen (en français Les Joyeux Nibelungen) est une opérette d'Oscar Straus sur un livret de Rideamus (pseudonyme de Fritz Oliven)[1].
Histoire
Depuis la fondation de l'Empire allemand, les figures héroïques allemandes et surtout la Chanson des Nibelungen ont un succès. Elles servent de figures d'identification pour le nouvel État. Un certain nombre de récits et de versions théâtrales de la Chanson des Nibelungen sont publiés, dont la pièce Die Nibelungen de Friedrich Hebbel en 1861 et la tétralogie d'opéra L'Anneau du Nibelung de Richard Wagner entre 1849 et 1876.
Rideamus et Straus créent une parodie sous la forme d'une opérette sur les idées wilhelmiennes d'héroïsme[1]. L'intrigue est grandement simplifiée d'une manière amusante : Siegfried est un fabricant de vin mousseux, et l'intrigue épique est traduite en drame avec un ton burlesque. Finalement, Kriemhild et Brunhilde doivent partager leur Siegfried. Musicalement, Straus fait des références parodiques à Wagner, mais reste par ailleurs dans le langage musical de l'opérette.
Les modèles artistiques sont les parodies françaises de l'Antiquité de Jacques Offenbach, comme La Belle Hélène (1864)[1]. Die lustigen Nibelungen est un cas particulier : les parodies et les travestissements de pièces et d'opéras connus sont rares dans l'opérette viennoise. Dans l'Alt-Wiener Volkstheater, elles sont extrêmement courantes, comme la parodie tardive de Johann Nestroy de Tannhäuser de Wagner (1857).
L'opérette provoque à plusieurs reprises des protestations des cercles nationalistes allemands[2], par exemple lors d'une représentation à Graz en 1906, qui est interrompue par des membres d'une Burschenschaft. En 1911, elle a un succès au Theater des Westens à Berlin. L'opérette est interdite pendant le Troisième Reich, d'autant plus que Straus est d'origine juive, puis tombe dans l'oubli. Elle n'est joué régulièrement que depuis les années 1970.
Chansons
Premier acte
Ouverture
Er sieht so miesepetrig aus – Ensemble
Da wuchs in Isenlande – Gunther
Du musst nicht so romantisch sein – Ensemble
Einst träumte Kriemhilden – Kriemhild, Ensemble
Ich bracht's auf dem Gymnasium – Siegfried, Ensemble
Einst hatt ich Geld und Gut – Siegfried, Ensemble
Hei, gnädiges Fräulein, habe die Ehre! – Siegfried, Kriemhild, Ensemble
Ach! Hagen, Thu mir den einz'gen Gefallen – Gunther, Ensemble
Troisième acte
Nun so lass uns denn Siegfried ermorden – Ensemble
Ich hab' ein Bad genommen – Siegfried
Sie sieht so miesepetrig aus – Siegfried, Brunhilde, Vogel
Er hat verletzt Brunhilde – Ensemble
Notes et références
↑ ab et c(en) Micaela Baranello, The Operetta Empire : Music Theater in Early Twentieth-Century Vienna, University of California Press, , 250 p. (ISBN9780520379121, lire en ligne), p. 49