Denis Brihat

Denis Brihat
Denis Brihat en 2010.
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Denis Jean BrihatVoir et modifier les données sur Wikidata
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Prix Niépce ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Denis Brihat, né le à Paris 16e et mort le (à 96 ans), à l’âge de 96 ans, à Bonnieux (Vaucluse)[1],[2], est un photographe français, lauréat du prix Niépce en 1957. Il a longtemps enseigné la photographie dans son atelier de Bonnieux, tout en menant une œuvre personnelle.

Biographie

Denis Brihat réalise très jeune, à l'âge de quinze ans, ses premières photographies en 1943. Après sa formation à l'école de photographie de la rue de Vaugirard, de 1948 à 1951, il continue son apprentissage sur le terrain et commence à exercer son métier à travers différentes disciplines : architecture, industrie, reportages, portraits…

En 1952, il s'installe à Biot, dans les Alpes-Maritimes, où il reste jusqu'en 1955. Il produit des photographies d'illustration pour des éditeurs et réalise ses premiers travaux personnels. C’est à cette époque, qu’encouragé par Robert Doisneau, il commence à travailler avec l'agence Rapho.

L'Inde et le prix Niépce

En 1955-1956 : Denis Brihat passe une année en Inde, où il effectue des reportages d'illustration pour l’édition. À son retour, son travail sur l'Inde, récompensé par le prix Niépce[3], est exposé à la Société française de photographie.

De 1958 à 1967, il traverse une période de réflexion et de création au cours de laquelle, isolé sur le plateau des Claparèdes, désert à l’époque, il vit enfin la photographie qu’il souhaite faire depuis longtemps : pénétrer et vivre cette nature, en révéler toute la complexité et la beauté.

Plusieurs expositions importantes jalonnent cette période, notamment, en 1966, au musée des Arts décoratifs à Paris et en 1967 au MoMA (New York), avec Pierre Cordier et Jean-Pierre Sudre.

Durant cette période, il participe tous les ans au Congrès des Arts graphiques de Lurs en Provence.

Installation dans le Vaucluse

En 1958, il s'installe définitivement en Provence, à Bonnieux (Vaucluse), afin de se consacrer entièrement à sa recherche personnelle sur le thème de la nature sous la forme de « tableaux photographiques ».

En 1968 commence sa recherche sur la couleur par le biais des virages métalliques et sur un procédé de gravure de la gélatine (grignotage), techniques qu’il ne cesse d’explorer et de perfectionner depuis lors.

Durant l’été 1969, il organise à Bonnieux, avec Jean-Pierre Sudre, un stage de photographie expérimentale. Il crée l’association « Études et recherches d’art photographique du Luberon » et un stage durant l’année scolaire destiné à la formation de futurs professionnels (qu’il continuera de proposer durant huit ans).

En 1970, il participe aux premières Rencontres de la photographie d'Arles.

À la demande de son ami le peintre américain Bernard Pfriem, il crée un cours de photographie au sein de l'American School of the Arts, Lacoste. Il y enseignera durant de nombreuses années.
Il participe à l'exposition collective Le Groupe Libre Expression : Expo 5 présentée par Jean-Claude Gautrand.

Il participe en 1977 à la création d’un cycle d’études de la photographie au sein de l'université de Provence à Marseille. Il y enseignera durant deux ans.

Malgré les stages et l’enseignement, il aura durant cette période de nombreuses expositions (voir liste) ; mais s’il arrête les grands stages à l’année en 1976, il propose dès 1980 des stages d’une semaine dirigés soit par d’éminents confrères (Hélène et Rachel Théret ; Jean Dieuzaide, Louis Bernnard d’Outrelandt), soit par lui-même.

Il reçoit en 1987 le grand prix photographie de la ville de Paris[4].

En 1998, il arrête toute forme d’enseignement pour se consacrer à son œuvre.

Denis Brihat meurt à Bonnieux le à l'âge de 96 ans[2].

Les grandes séries

Au cours des années 1980-2000, il se consacre à la réalisation de grandes séries, souvent sur plusieurs années. Ces grands cycles de photographies sont : les oignons, les coquelicots, les cerisiers, les tulipes, les kiwis -1990 (15 photographies tirées à trois exemplaires)- les arbres, les cœurs de fleurs, le Fortuit. En 1997-1998, il tire quarante photographies : Sables, qui seront exposées à la Galerie de la Gare (Bonnieux) au cours de l’été 1998.

Il n’a cessé depuis les années 1960 d’exposer en France et à l’étranger.

Il est représenté par la galerie Camera Obscura.

Collection publique

Publications

Expositions

Liste non exhaustive

Notes et références

  1. « Monsieur Denis BRIHAT Photographe », sur www.pompes-funebres-amic.com (consulté le )
  2. a et b Shiva Naudet, In Memoriam : Denis Brihat (1928-2024), in L’Œil de la Photographie, 4 décémbre 2024
  3. « Denis Brihat, photographies – De la nature des choses », sur BnF - Site institutionnel, (consulté le )
  4. « Les Grands Prix de la Ville de Paris », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Denis Brihat, photographies – De la nature des choses », sur BnF - Site institutionnel, (consulté le )
  6. « Denis Brihat », sur www.retourdevoyage.com (consulté le )

Voir aussi

Liens externes