De 2005 à 2014, il participe à de nombreux colloques et séminaires d’histoire contemporaine, ainsi qu’à l’équipe de recherche Gaulhore (Gaullisme : hommes et réseaux). Il collabore à La Vie des idées, à Nonfiction.fr[6] et à Atlantico[7]. Il crée Trop libre, le blog d’idées de la Fondation pour l'innovation politique (Fondapol), avec l’historien Christophe de Voogd[8].
En 2010, il est nommé directeur-adjoint de la fondation Charles-de-Gaulle. Il s’y consacre notamment aux manifestations marquant le 50e anniversaire du traité de l'Élysée (2012-2013) et le 50e anniversaire de la reconnaissance de la Chine populaire par la France (2014)[9].
Vie privée
En janvier 2019, invoquant des insultes reçues sur les réseaux sociaux, il choisit de rendre publique son homosexualité, qu'il dit assumer de longue date[10]. Il se marie avec Olivier Couderc, attaché de presse, en septembre 2022[11],[12].
Parcours politique
Débuts
David Valence rejoint le Parti radical « valoisien » en 2008. Il y fait la connaissance de la députée européenne Véronique Mathieu et du maire de NancyAndré Rossinot, qui accompagnent ses débuts en politique[13]. Par l'intermédiaire de son adhésion au Parti radical, il se trouve affilié à des mouvements centristes, comme l'UDF et l'UDI[14].
Maire de Saint-Dié-des-Vosges
La liste d’union du centre et de la droite qu’il conduit aux élections municipales de 2014 à Saint-Dié-des-Vosges l’emporte en triangulaire avec 47,9 % des voix exprimées, permettant l’alternance après 25 années de gestion socialiste[15]. Une partie de la gauche l'a soutenu de façon officieuse[16].
En 2022, comme le Parti radical, il soutient la réélection d’Emmanuel Macron dès le premier tour de l’élection présidentielle[24],[25]. Ce soutien trouble une partie de la majorité départementale et régionale, qui reste fidèle à la candidate LR-UDI, Valérie Pécresse[26]. La presse souligne alors que « qu’à force de volte-face et d’alliances opportunes, David Valence s’est fait de sérieux ennemis »[16].
Il se présente aux élections législatives qui suivent dans la deuxième circonscription des Vosges avec Charline Prince, maire de Frapelle, pour suppléante[27]. Investi par la confédération Ensemble pour représenter la majorité présidentielle, il ne bénéficie pas du soutien du député sortant Gérard Cherpion, dont il était le suppléant, et fait face à une candidature LR. Arrivé en tête au premier tour avec 30,1 % des voix, il est élu au second avec 50,5 % des suffrages au second tour face au candidat du RN, Gaëtan Dussausaye. Il l'emporte notamment grâce au vote de Saint-Dié-des-Vosges en sa faveur (63 %)[28].
Après les élections européennes de 2024, qui sont marquées par une percée de l'extrême droite, le président Macron prononce une dissolution parlementaire, ce qui met fin au mandat législatif de David Valence après moins de deux ans d'exercice. Briguant un nouveau mandat avec le soutien de la majorité présidentielle, il est largement devancé au premier tour et perd le second tour face à Gaëtan Dussausaye, de nouveau candidat RN et qui réunit cette fois 52,8 % des suffrages exprimés[32].
Affaire judiciaire
En septembre 2024, l'hebdomadaire Marianne révèle que David Valence est visé par une enquête judiciaire en raison d'un contrat d'un montant de 168 000 euros signé en 2016 entre l'ancien maire de Saint-Dié-des-Vosges, via le Centre communal d’action sociale (CCAS), et une société spécialisée dans les assurances dont le dirigeant a financé sa campagne municipale de 2014. Ce contrat visait à réaliser un diagnostic des contrats d'assurance de la commune « pour trouver des solutions d'améliorations »[16],[31].
Mais selon Marianne, l'entreprise n'a « pas fourni de travail effectif depuis 2016 ». Son successeur à la mairie, Bruno Toussaint, déclare avoir « immédiatement dénoncé la convention » en 2023, après sept ans d'exécution, et se refuse à tout autre commentaire, tout comme l'ancienne directrice du CCAS. De son côté, David Valence affirme découvrir aujourd'hui la durée de ce contrat et dénonce un « coup tordu à visée politique ». En octobre 2024, une plainte de l’association anticorruption « AC !! » s'ajoute à l’enquête judiciaire en cours[16],[31],[33].
Charles de Gaulle : rompre à tous risques, éditions du Monde, 2013.
« Les droites et la rue », in Danielle Tartakowsky (dir.), Les Manifestations de rue à Paris de 1880 à nos jours, Presses universitaires de Rennes, 2011.
« Une prise en main rigoureuse de l’appareil d’État ? Le pouvoir gaulliste face aux hauts fonctionnaires (1958-1962) », Histoire@politique, revue électronique du Centre d’histoire de Sciences-Po, 2010 [40] .
(avec Sabine Jansen et Gilles Le Béguec), Naissance et développement des secrétariats administratifs des groupes parlementaires de 1910 au début des années 1970, Assemblée nationale, 2010.
« Le gaullisme dans les Vosges sous la IVe République », in François Audigier et Frédéric Schwindt (dir.), Gaullisme et gaullistes dans la France de l'Est sous la IVe République, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », 2009
« L’opération des jeunes loups ou les débuts en politique de Jacques Chirac », Parlement(s). Revue d’histoire politique, hors-série N°5, 2009.
↑Yves Verneuil, « Poucet (Bruno), Valence (David) (dir.), La loi Edgar Faure. Réformer l’université après 1968 », Histoire de l'éducation, no 148, , p. 216-219 (ISSN0221-6280, e-ISSN2102-5452, lire en ligne).