Le , il est assassiné par arme à feu[1] devant l’hôtel West Indies Hotel, dans la banlieue d'Eldoret. « M. Too venait de sortir de son véhicule en compagnie d'une femme (Eunice Chepkwony) qui est un officier de police. Les deux ont été tués par un policier motocycliste (Andrew Maoche) qui serait le petit ami de cette femme » a indiqué, sous couvert d'anonymat, un officier de police. L'enquête corrobore les premiers soupçons de la police, le mobile du meurtre est la jalousie[2].
Ce n'est pas l'avis de l'ODM, pour lequel il s'agit au contraire d'un « assassinat planifié par le gouvernement tendant à réduire le nombre de députés de l'ODM au parlement »[3] :
« C'est une machination pour voler la victoire du parti aux élections »
— Anyang' Nyong'o, secrétaire général de l'ODM
« Cela doit être les gens qui ont volé les élections qui veulent cacher leur piste »
David Too est le deuxième député de l'ODM assassiné en quelques jours au Kenya. Melitus Mugabe Were, représentant à l'Assemblée nationale de la circonscription électorale d'Embakasi (Nairobi), avait été tué par balle dans la nuit du 28 au à Nairobi devant son domicile.
En réaction à ces deux homicides, les représentants de l'ODM quittent la table des négociations[4], dirigée par l'ancien secrétaire général des Nations uniesKofi Annan, en vue d'un accord sur le partage du pouvoir politique. Dès le lendemain, le parti ODM publie un communiqué où il « condamne bien sûr l’assassinat de son député, condamne également les violences de ces dernières semaines qu’il qualifie de nettoyage ethnique et il appelle le gouvernement à faire intervenir l’armée pour assurer la sécurité des communautés menacées et les évacuer éventuellement des zones où ces communautés sont en danger ».
Dans la province de la vallée du Rift, des Kalenjin, comme l'était le député assassiné, s'en prennent aux Gusii, comme l'est le policier Andrew Maoche.
David Too est inhumé le dans son village natal de Chepkioyo devant une foule estimée par la police à un millier de personnes[5].
Le , Andrew Maoche est reconnu coupable du double homicide par la Haute cour (High Cour) de Nakuru et condamné à deux peines simultanées de dix ans de réclusion criminelle[6].